Après 10 ans au poste de directeur à l’UFR STAPS de Montpellier, Didier Delignières arrive au terme de son mandat et cédera sa place le 1er janvier 2020. Il revient sur ses années de direction.
Quel a été votre parcours avant d’être directeur de l’UFR STAPS de Montpellier ?
J’ai d’abord été enseignant d’éducation physique et sportive à Paris, puis j’ai passé l’agrégation. Ensuite j’ai travaillé pendant cinq ans dans un laboratoire de recherche à l’INSEP. Puis on m’a embauché sur Montpellier en tant qu’enseignant dans un master où je forme des enseignants d’éducation physique et sportive et en tant que chercheur au laboratoire Euromov (hébergé sur le site du STAPS, ndlr).
Pourquoi avoir voulu devenir directeur ?
Parce que j’aime le STAPS et j’ai pensé que j’étais arrivé à un moment où je voulais faire quelque chose d’autre. Je suis devenu directeur de l’UFR STAPS de Montpellier fin 2009, cela fait donc 10 ans que je suis en service, soit deux mandats successifs (le maximum autorisé, ndlr). Au niveau national, je suis également président de la Conférence des directeurs et doyens STAPS (C3D) depuis 7 ans. Le 1er janvier 2020, je ne serai plus directeur de l’UFR, mais je vais continuer à enseigner et à faire mes recherches.
Qu’avez-vous mis en place ?
Ce n’est pas facile de dire exactement tout ce qui a été fait, car c’est un travail au jour le jour. Il y a eu le développement de la Journée des métiers, beaucoup de travail sur le côté institutionnel avec une réflexion autour des différentes commissions, la réécriture des statuts de l’UFR pour les améliorer et les faire évoluer. Nous avons aussi structuré pas mal de choses. Nous avons cherché à donner beaucoup de poids aux étudiants avec, par exemple, un poste de directeur adjoint étudiant. Je ne crois pas qu’énormément d’universités en possède un. Je pense que ma remplaçante est très bien, elle poursuivra sûrement ce que j’ai fait de bien. Je lui fais confiance.
Que pensez-vous du STAPS de Montpellier ?
Il y a beaucoup d’étudiants avec une très bonne offre de formation. C’est un bel UFR possédant un laboratoire de recherche et c’est assez plaisant de piloter une faculté comme celle-ci. L’université de Montpellier est assez vieille et met en place beaucoup de projets. La ville est attractive, sportive et étudiante.
Quelles sont les actions que vous avez menées avec la C3D ?
Tout d’abord, nous avons repris la procédure sur Parcoursup en 2017. C’était assez difficile car certaines personnes n’étaient pas d’accord avec cette idée de classement et de sélection, donc nous nous sommes opposés à pas mal de monde. Mais le fait d’accepter tous les lycéens amenait certains étudiants à l’échec et nous avons eu le courage de dire qu’il fallait favoriser ceux qui ont les compétences requises et la possibilité de réussir. Finalement, le bilan Parcoursup est pour l’instant positif puisqu’au STAPS de Montpellier nous avons gagné plus de 20 points de réussite et au niveau national environ 8,5 points, maintenant il faut voir si cela va durer. En 2018, nous avons eu plus de 3 000 places supplémentaires dans les UFR et une création d’une centaine de postes d’enseignants, ce qui n’était pas arrivé depuis 15 ans. Nous avons aussi fait en sorte que les cinq parcours enseignés à l’UFR soient reconnus comme des mentions STAPS et cela a été accepté cette année. Nous nous sommes également rapprochés des étudiants de l’association nationale en STAPS (ANESTAPS), nous travaillons ensemble au niveau de l’écriture des textes, ils sont consultés systématiquement sur les sujets importants et eux nous consultent également. Nous avons donné la possibilité à deux représentants de l’ANESTAPS de participer au Conseil d’administration, ce qui est très rare car c’est assez secret. Nous avançons avec eux.