Du 19 au 21 novembre, le Salon des Sports et Parasports fera son retour à Paris Expo Porte de Versailles. Une deuxième édition placée sous le signe de l’héritage des Jeux de Paris 2024, avec de nombreuses nouveautés détaillées par Stéphanie Gay Torrente, directrice du Salon.
Quel bilan tirez-vous de la toute première édition du Salon des Sports ?
Le Salon des Sports est né d’une volonté collective, celle de donner de la visibilité au sport et à ces acteurs, mais aussi de déployer et de développer la pratique du sport pour tous, sur tous les terrains. Créer cette marque du Salon des Sports nous permettait de nous adresser à un public plus large. Les collectivités bien sûr, puisque le salon est organisé en concomitance avec le Salon des Maires. Il ne faut pas oublier que 80 % des investissements en matière d’infrastructures et d’aménagements pour le sport sont gérés et financés par les collectivités et l’État.
Mais la première édition du Salon des Sports a également permis d’accueillir 50 % d’entreprises, associations, fédérations en plus par rapport aux éditions précédentes. C’est le gage d’un succès et de la nécessité qu’il y avait de créer un salon rassembleur pour l’ensemble des professionnels du sport. L’écosystème du monde BtoB du sport s’est massivement rassemblé et a validé cet événement comme l’événement qui les réunirait à partir de maintenant tous les ans. C’est donc une initiative réussie, qui a été riche de contenus, puisqu’on a eu l’occasion d’accueillir la ministre pour le lancement de la Grande Cause Nationale 2024.
Place désormais à l’édition 2024 de ce Salon des Sports et Parasports. Quelles sont les nouveautés pour cette nouvelle édition ?
L’héritage des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 va évidemment être une thématique majeure de ce salon. Le Salon des Sports et Parasports sera l’un des acteurs de cet héritage, aux côtés des différents partenaires, dont l’Agence nationale du sport. L’objectif étant de continuer d’animer, de mobiliser, d’assurer l’attractivité du sport auprès des publics pratiquants, des plus jeunes ou moins jeunes, avec la présence accrue de nouvelles pratiques. Ce sera l’occasion de discuter des moyens et des leviers pour redévelopper la pratique sportive auprès des jeunes, celle auprès des personnes âgées et des personnes en situation de handicap, et permettre un développement des différentes solutions d’aménagement de services et de compétences pour accueillir ces différents publics et les mobiliser.
Nous aurons aussi une journée porte ouverte dédiée à l’emploi le jeudi 21 novembre. C’est une journée qui concernera tous les emplois dans le monde du sport, les métiers du sport, mais également les emplois dans l’industrie du sport qui sont des emplois plus techniques, de commerce ou de marketing, pour attirer davantage de talents dans cette industrie qui a de nombreux besoins pour assurer son développement.
L’héritage, c’est aussi une mobilisation collective autour du sport, du sport connecté à tous les sujets, que ce soit aujourd’hui dans les aménagements de ville, la place du sport dans les cahiers des charges, le sport santé, le sport et l’inclusion, le sport et l’environnement, le sport comme un élément qui peut dynamiser ces sujets et être vecteur d’innovation, de dynamisme et de lien social.
Coté conférences, nous allons aborder les sujets de l’héritage, matériel et immatériel, des Jeux. Les sujets de l’inclusion seront abordés, notamment avec la restitution de l’enquête en cours menée par l’Union Sport et Cycle et l’ANESTAPS sur les personnes en situation de handicap dans les métiers du sport, qui intègre aussi le sujet de la formation des personnes pour accueillir des pratiquants en situation de handicap.
Est-ce une deuxième édition qui voit plus grand, avec plus d’exposants et de public attendu ?
Nous sommes d’ores et déjà à 30 % d’exposants en plus par rapport à l’année dernière. C’est un salon qui grandit aussi avec une nomenclature qui s’est étoffée. Les activités, notamment de loisirs, permettent d’attirer de nouveaux participants. Les fédérations vont également participer plus largement à l’événement. Et puis il y a aussi une croissance importante des acteurs de la Sportech qui se développe, c’est une tendance forte avec de nombreuses solutions qui s’appliquent sur du sport traditionnel, mais qui ouvrent également sur de nouvelles pratiques.
Au rayon des nouveaux acteurs présents, nous avons par exemple le Swing Golf et le Pickle Ball. Nous aurons aussi un espace de démonstration sportive en plus d’un espace de conférences. Sur cet espace, nous allons proposer des pratiques au mur, de nouvelles pratiques, du parasport, le tout dans une ambiance festive, avec une ambiance musicale sur ces espaces comme nous avons pu le vivre pendant les JOP. La thématique sport et culture sera également un thème fort de cette édition pour montrer tout l’impact et la place du sport au sein des événements culturels et dans notre culture individuelle et collective.
Avec autant de nouveautés et de thématiques à aborder, ce Salon des Sports et Parasports est-il fait pour durer ?
Tout à fait ! Un salon est créé pour accompagner un marché, c’est un rendez-vous récurrent qui rassemble les acteurs économiques de sa thématique dans un objectif de favoriser les interactions économiques, promouvoir les tendances et innovations du secteur et animer le débat sur les questions d’actualité du marché. Nous travaillons en général pendant une année entière à préparer la prochaine édition. Nos équipes travaillent au plus près des acteurs du marché pour comprendre ses évolutions, les besoins des acteurs et proposer une exposition et un programme chaque année renouvelés pour répondre aux attentes des participants.
Nous avons à cœur d’être là en éclaireur sur des sujets innovants, de prendre le temps de tester des choses, de proposer de débattre des sujets d’actualité qui parfois ne font pas consensus. Un salon est une instance neutre, mis à la disposition de tous. Le salon des sports et parasports a été créé par et pour les acteurs du sport.