Malgré des résultats mitigés à l’Open de Dubaï, Steven Da Costa est l’un des karatékas les plus prometteurs en France. À seulement 21 ans et malgré beaucoup de retenue, le récent médaillé d’or à l’Open de Paris ne cache pas ses ambitions. Entretien avec un jeune sportif à la tête bien faite…
Steven, que retenez-vous de vos deux dernières compétitions ?
L’Open de Paris s’est très bien passé. J’étais très en forme, c’est énormément de satisfaction. D’autant que c’est une compétition qui ne me réussissait pas forcément, cela faisait trois ans de suite que je la perdais. Donc réussir à décrocher la médaille d’or, c’est superbe. Quant à Dubaï, je perds au troisième tour en me faisant un peu surprendre. C’est un peu décevant mais je préfère positiver en me disant que j’ai quand même fait une belle compétition.
Il y avait la possibilité de faire mieux sur cet Open de Dubaï ?
Oui, je pense même que je pouvais aller en finale. Je fais une petite erreur, ça ne s’est pas déroulé comme je le voulais mais ce n’est pas grave. Il faut retenir le positif, même s’il y avait la place de faire quelque chose.
Ces déceptions pourront justement vous servir à l’avenir…
Bien-sûr, c’est très important de se servir de ses erreurs. Surtout que c’était un autre profil de combattant, qui combat différemment sur moi en temps normal. C’est bien car cela me permet de travailler et d’apprendre. Une défaite, ça peut aussi être utile pour repartir. Et puis je préfère perdre un combat aujourd’hui que dans un an (rires) !
Vous n’avez que 21 ans, comment voyez-vous votre carrière ?
Je ne sais pas trop, une carrière est toujours faite de surprises. Après, c’est sûr que je suis jeune et que je devrais avoir une petite dizaine d’années à faire si tout va bien. Le plus important, ce sera de rester au top tout au long de ces années.
Vous avez également intégré la SNCF via son disposif « Athlètes SNCF »…
Tout à fait. J’ai arrêté les études il y a un an et j’ai intégré la SNCF en tant que sportif de haut-niveau. J’ai un contrat qui me permet de m’entraîner à plein temps mais également d’être dans la vie active. Pour moi, c’est fantastique car je peux me consacrer au karaté, tout en étant confiant pour mon avenir. Si demain je me blesse ou que j’arrête ma carrière, je sais que j’aurais quelque chose.
Comment voyez-vous cette saison 2018 ?
Je vais avoir les Championnats d’Europe dans deux mois puis les Championnats du Monde en novembre. Il y a également la sélection olympique qui va démarrer en septembre. Les choses les plus importantes arrivent !
Vous êtes dans la bonne génération pour Paris 2024. Cette olympiade est-elle déjà dans un coin de votre tête ?
J’y pense, évidemment. Après, je vais prendre étape par étape. Je pense déjà à 2020 et on verra ensuite pour Paris 2024. Mais c’est évident que gagner une médaille chez soi, dans son pays, ça doit être incroyable. C’est magnifique que la France ait les JO 2024, donc si j’ai la chance de faire quelque chose, ce serait exceptionnel. Mais bon, il y aura des compétitions importantes avant. C’est dans ma tête, évidemment, mais je vais prendre les étapes les unes après les autres.
Propos recueillis par Bérenger Tournier