Qualifiée pour les championnats du monde de surf qui auront lieu du 29 mai au 6 juin au Salvador, Pauline Ado est ambitieuse en vue de ces Mondiaux. La Française espère y gagner son ticket pour les prochains Jeux olympiques de Tokyo. Interview.
Pauline, vous êtes qualifiée pour les prochains Mondiaux de surf. Quelles sont vos ambitions en vue de ce rendez-vous ?
Cette qualification n’était pas du tout acquise, car je n’avais pas été sélectionnée lors des précédents championnats du monde. Pour cette édition 2021, c’est un processus de qualification qui remonte à l’année dernière, mais qui a pris du temps en raison de la situation sanitaire. Plusieurs surfeuses méritaient cette qualification, c’est donc une vraie satisfaction d’avoir pu y parvenir. C’est une étape vers le prochain objectif, à savoir ces Mondiaux. Le but est d’aller chercher une place qualificative pour les prochains Jeux olympiques. Je rêve de Tokyo.
Johanne Defay est déjà qualifiée pour les JO, ne laissant qu’une place disponible pour le surf féminin français. Est-ce plus de pression ?
Oui et non. Quoi qu’il arrive, il y a très peu de places disponibles. Les places coûtent très chères et sont très disputées. Le nombre de places n’est donc pas la chose sur laquelle je me focalise le plus, je me prépare avant tout pour une compétition dans son ensemble. Je veux arriver à un certain classement pour pouvoir prétendre à cette place.
Le spot de Tokyo vous convient-il pour ambitionner un podium en cas de qualification ?
L’été au Japon, on sait que les conditions peuvent être très aléatoires. Pour le moment, il est donc difficile de savoir à quoi on peut vraiment s’attendre. Je ne connais pas vraiment le spot des Jeux, mais j’ai déjà surfé dans la région et ça c’était très bien passé.
A quel point la crise sanitaire a-t-elle impacté votre préparation depuis un an ?
C’était forcément une période très compliquée. Pendant longtemps, nous n’avons pas eu d’informations sur les dates de reprise et sur ce qui allait se passer. Dans ces situations là, quand on a pas d’objectif à court et moyen terme, c’est difficile. D’un autre côté, cela m’a laissé le temps de travailler et d’axer mes entraînements sur le long terme. Il y a donc eu différentes périodes, avec des moments où j’étais contente de faire une pause et de réfléchir à la direction que je voulais donner à ma carrière, et d’autres moments où j’avais très envie que tout redémarre assez vite.
Le surf prendra place à Tahiti à l’occasion des JO de Paris 2024. Que pensez-vous de ce choix ?
Paris 2024 est forcément un rendez-vous qui est déjà dans un coin de ma tête. Nous étions en stage à Tahiti au mois de novembre dernier, mais nous n’avons malheureusement pas eu beaucoup de sessions sur le spot des JO en raison des conditions météo. Concernant le spot justement, je suis un peu partagée. Géographiquement, Tahiti est très loin de Paris, les surfeurs seront donc éloignés de la fête olympique qui aura lieu à Paris. Mais sportivement, c’est un spot de classe mondiale, il était difficile de faire meilleur choix de ce point de vue là. Je pense que le spectacle y sera magnifique.