Après les nombreuses polémiques autour du futur site des épreuves de surf des Jeux Olympiques à Teahupo’o, le président de la Polynésie française, Moetai Brotherson, envisagerait de délocaliser l’épreuve sur le spot de Taharu’u (Tahiti).
Élu en mai dernier, le président de la Polynésie française, Moetai Brotherson, partage la crainte des habitants de Tahiti et exclut l’utilisation de la tour en aluminium sur le site de Teahupo’o. Il envisage donc d’organiser l’épreuve à Taharu’u, un site moins renommé, mais plus accessible sur la côte ouest de l’île. Le site a la particularité d’avoir toutes les infrastructures à terre. Taharu’u, à Papara, a notamment accueilli ces dernières années des épreuves de qualification pour la World Surf League.
A l’occasion du Forum des Îles du Pacifique à Rarotonga (Îles Cook), Moetai Brotherson s’est confié auprès de nos confrères de l’Agence France Presse. Le président a rappelé que ce site avait déjà été envisagé auparavant. « Cela nous aurait permis d’éviter les soucis qu’on a aujourd’hui. À l’époque, ce n’était pas possible. Au regard des enjeux et de la protestation aujourd’hui, peut-être qu’on pourra réviser cette option ». Il reste aussi sceptique concernant l’installation de la tour en aluminium de 14 mètres de haut, « Je ne vois pas où on pourrait faire passer la barge (de la foreuse) […] sans exploser du corail ».
Une réponse le 15 novembre
Alors que la pétition mise en ligne par l’association de défense du site Vai Ara o Teahupo’o atteint plus de 150 000 signatures, et que le président de la Polynésie estime que la seule solution est d’utiliser la tour en bois déjà présente, le comité d’organisation des Jeux Olympiques (Cojop) justifie ce projet en avançant des raisons de sécurité. Une équipe technique travaille sur cette hypothèse et doit se prononcer le 15 novembre. Cette situation délicate pour les habitants de Tahiti, à moins de neuf mois du début des Jeux Olympiques, pourrait bientôt prendre fin.