Magda Wiet-Hénin : « Je ne pense qu’à l’or olympique »

Médaillée d’or aux Universiades d’été à Naples, Magda Wiet-Hénin vit une grande année 2019. Également médaillée de bronze lors des Mondiaux, la taekwondoïste de 24 ans a désormais Tokyo 2020 dans le viseur.

 
Que retenez-vous de votre participation aux Universiades ?
Évidemment la médaille d’or. C’est une compétition qui arrivait en fin de saison, après notamment un championnat du monde. J’étais en bonne condition sur les compétitions précédentes, mais je n’avais pas réussi à décrocher l’or. C’était l’objectif sur les Universiades, je sentais que j’avais les moyens de bien faire. C’était une compétition de haut niveau mais accessible, j’étais à mon top niveau, c’est donc une excellente nouvelle que d’avoir réussi à remporter l’or en étant attendue.
 
Vous avez aussi décroché le bronze aux Mondiaux. Avez-vous passé un cap en 2019 ?
Tout à fait, je reste sur une belle saison avec une véritable progression à la clé. J’étais remplaçante lors des Jeux olympiques de Rio en 2016. Depuis, je m’impose progressivement en tant que titulaire. J’ai mis environ deux ans à m’affirmer. Désormais, je me sens plus forte, j’ai confiance. Une médaille d’or comme celle des Universiades participe à cette bonne phase. Je me sens prête pour les prochaines échéances.

Une progression linéaire

Justement, quel est votre programme lors des prochains mois ?
À la suite des Universiades, j’ai effectué plusieurs stages de reprise. J’ai tendance à vouloir reprendre à cent à l’heure, mais je dois faire confiance à mon staff qui sait quelle est la bonne préparation pour les prochaines échéances. Jusqu’en décembre, le programme est assez chargé avec trois Grand Prix et un championnat d’Europe. Au terme de ces compétitions, fin décembre, le ranking s’arrêtera et les six premières seront directement qualifiées pour les JO. Le but est de faire partie de ces six premières.
 

 
En surfant sur votre progression, l’objectif sera-t-il l’or à Tokyo ?
La médaille d’or sera en effet mon objectif. Depuis que je suis toute petite, je ne pense qu’à l’or olympique, c’est le Graal pour tout athlète. En taekwondo, nous avons décroché trois fois l’argent et une fois le bronze par le passé. J’ai donc envie de devenir la première championne olympique française en taekwondo et je suis persuadée que j’ai les moyens d’y parvenir.

Alternance et études

Est-il possible pour vous de vivre du taekwondo ?
Non, car le taekwondo est un sport qui est loin d’être suffisamment médiatisé. Notre discipline fait surtout parler d’elle lors des Jeux olympiques. Pour moi, il était évident que je ne pouvais pas vivre de mon sport. Je suis actuellement en alternance au CIC, j’ai la chance d’avoir un patron vraiment top, qui a été d’accord pour me mettre en place un emploi du temps aménagé. J’y vais deux fois par semaine quand je suis à Paris.
 
Comment allez-vous gérer la poursuite de vos études lors de cette année préolympique ?
La bonne nouvelle, c’est que j’ai terminé ma licence l’année dernière. Cela m’a permis d’aborder sereinement les différentes compétitions en me concentrant sur le sportif. J’ai choisi de dédoubler mon master, ce qui me permet de ne travailler que sur quelques matières. Ce sera le cas cette année, ce qui me permettra de me concentrer sur la qualification et la préparation pour les JO.

La bio express de Magda Wiet-Hénin :
Par Olivier Navarranne
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