Remise d’une longue blessure, la lutteuse française de 26 ans a pu participer aux championnats du monde de lutte à Paris cet été. Une première étape en vue d’un retour vers le top niveau mondial, avec les Jeux olympiques de Tokyo en ligne de mire.
Tatiana Debien, qu’est-ce qui vous a amené à pratiquer la lutte ?
Je suis née en Russie, la lutte est un sport très connu dans mon pays d’origine. Mes parents souhaitaient me voir pratiquer un sport dans lequel il y a un avenir sportif. J’ai donc commencé la lutte un peu par défaut. Il est vrai qu’en France la lutte est un sport beaucoup moins connu et médiatisé. J’ai continué à pratiquer la discipline en France puis j’ai intégré l’équipe de France.
Justement, quel est votre meilleur souvenir en équipe de France ?
Je dirais sans hésiter que c’est ma première médaille avec l’équipe de France, lors des championnats d’Europe en 2008 chez les cadettes. Cela faisait un moment que j’attendais d’obtenir la nationalité française. J’étais championne de France depuis quelques années déjà mais sans bénéficier de la nationalité. J’ai été naturalité quelques mois avant ces championnats d’Europe, il s’agissait donc de ma première compétition internationale avec les couleurs de la France, mon pays. Décrocher une médaille à cette occasion était extraordinaire.
La lutte-a-t-elle facilité votre intégration en France ?
Tout à fait, la lutte m’a beaucoup apporté. Depuis que je suis en France, elle m’a permis d’avoir un métier, je suis professeur des écoles, de rencontrer des personnes qui m’ont offert des opportunités et surtout de représenter les couleurs de mon pays. C’était notamment le cas durant l’été aux championnats du monde de lutte à Paris.
Comment avez-vous vécu ces Mondiaux à domicile ?
J’ai adoré ! C’était une compétition très bien organisée. J’ai été un peu déçue par ma performance, mais je sortais d’une période compliquée où je m’étais faite opérer des ligaments croisés. Je n’avais pas effectué de vraie préparation, mais j’avais tout de même fait le minimum pour être qualifiée et vivre ce grand événement à domicile.
Désormais, quels vont être vos objectifs ?
Sans hésiter, mon prochain objectif majeur sera les Jeux olympiques de Tokyo. J’ai manqué ceux de Rio sans avoir pu participer aux qualifications. Je dois donc déjà me qualifier pour Tokyo en retrouvant progressivement mon niveau. Je dois revenir au top niveau niveau mondial, ça va aussi passer par de bons résultats aux championnats d’Europe et du monde.
Propos recueillis par Olivier Navarranne