Jacky Terreau, président de Ligue de Bourgogne-Franche-Comté de tennis, dresse un bilan de la rentrée des clubs de son territoire quelques semaines après la fin de Roland-Garros.
Connaissez-vous la situation des clubs de tennis de la Bourgogne-Franche-Comté, plus d’un mois après le début de la saison ?
En septembre, il y avait un peu d’appréhension de la part des clubs qui avaient peur de subir un contrecoup de la pandémie de Covid-19. Un mois après la rentrée, la situation est un peu difficile, mais pas si alarmiste que ça. La perte de licenciés s’élève à 6%, mais les effectifs ont augmenté dans plusieurs départements, comme en Côte-d’Or et dans la Nièvre. On peut penser que le tennis, sport individuel, a connu une reprise plus facile avec des normes plus simples à respecter et a séduit de nouveaux individus. Cependant, chacun a fait des efforts pour que la rentrée se passe bien.
Êtes-vous rassuré ?
Je pense qu’il est encore trop tôt, il faudra évaluer la situation sur le long terme. Il existe encore des inquiétudes autour des nouvelles restrictions qui pourraient être prises, notamment la fermeture des courts couverts.
Comment la pandémie de Covid-19 a-t-elle affecté la Ligue régionale de tennis ?
La Ligue a été impactée tout l’été avec l’absence de compétitions dans la région. Les courts de terres battus sont restés quasiment vides pendant cette période. Ce genre d’événements demande la présence de bénévoles qui peuvent être des personnes à risque et donc réticentes à l’idée de rencontrer d’autres gens. En revanche, l’effectif du personnel administratif de la Ligue n’a pas été affecté et a repris normalement.
Les clubs français bénéficient des recettes de Roland-Garros, or l’édition 2020 – qui a eu lieu du 27 septembre au 11 octobre – a perdu 130 millions d’euros de chiffre d’affaire. Êtes-vous inquiet face à ce chiffre ?
Il y a une appréhension quand on a su que la jauge était limitée à 1 000 personnes. La Fédération française de tennis a assuré qu’il n’y aurait pas de répercussions immédiates sur les Ligues régionales et les clubs. Cependant, il ne faudrait pas vivre une seconde édition de Roland-Garros dans ces conditions.
Qu’avez-vous pensé du tournoi ?
Sportivement, nous avons été bien contents que cette édition 2020 ait eu lieu avec de jeunes français qui ont montré de belles choses. Ce Roland-Garros a créé un engouement et on ne peut pas écarter qu’il ait entraîné une progression du nombre de licenciés dans certains clubs. Les night sessions ont eu un écho et cette date en septembre était placée dans une bonne période pour donner envie aux jeunes qui regardent les matchs d’entrer dans les clubs de tennis.
Quels sont les futurs projets de la Ligue de tennis de Bourgogne-Franche-Comté ?
Les élections sont en court dans les comités départementaux et auront lieu le 15 novembre à la Ligue. Les orientations seront fixées en fonction des nouveaux élus et seront également liées à la politique de la FFT, dont les élections se dérouleront le 12 décembre prochain. Ce qui est sûr, c’est que cinq terrains de padel, dont deux couverts, seront inaugurés au complexe de Waltefaugle à Besançon au début de l’année 2021. La structure se prêtait à ces travaux qui s’inscrivent dans la politique de développement du padel portée par la Fédération. Surtout, nous espérons retrouver une activité normale lors de cette nouvelle saison.