Tennis : L’Open Sud de France dans l’incertitude

La 11e édition de l’Open Sud de France aura bien lieu. Elle se tiendra du 21 au 28 février à la Sud de France Arena de Montpellier. L’évènement qui l’année dernière a couronné Gaël Monfils est une véritable vitrine pour les clubs locaux, qui, avec l’épidémie de Covid-19, pourrait bien être gâchée. L’occasion de faire le point avec Pierre Doumayrou, président de la Ligue Occitanie de Tennis.

« Nous sommes dans le flou. » C’est par ces mots que commence Pierre Doumayrou. Chaque année, au mois de février doit se tenir l’Open Sud de France mais avec la situation sanitaire actuelle, les organisateurs sont dépités. Cette « fête du tennis » comme la caractérise le président de la Ligue Occitanie de Tennis cherche désespérément à ne pas être gâchée pourtant c’est bien les clubs locaux qui pourraient bien être les grands perdants. En temps normal, l’Open Sud de France de tennis est l’occasion de mettre en avant les clubs locaux. Des partenariats, événements mais aussi des animations sont prévus tout au long de la compétition mais ces derniers sont mis en suspens. « En temps normal, c’est-à-dire l’an passé, où l’on parlait à peine de la crise, de nombreux événements avec les clubs locaux étaient prévus. Nous avions mis en place des réunions avec des dirigeants mais aussi des enseignants des différents clubs de la région. Tous les mercredis des jeunes licenciés de toute la région étaient reçus. Mais avec la pandémie nous ne savons pas ce que nous pourrons mettre en place. Les comités départementaux comme celui de l’Hérault se servaient de l’évènement pour créer des relations avec les élus au sport mais aussi avec des partenaires. Aujourd’hui nous parlons de jauge. Est-ce que nous jouerons à huis clos ou avec une jauge de 1000 ou de 7000 spectateurs ? Imaginez, nous sommes dans l’une des plus belles salle de France, des animations étaient prévues. L’Open Sud de France est en temps normal un moment de rencontre, de convivialité, une véritable fête, qui, dans la situation actuelle est menacée. »
 

 
Masque obligatoire, distanciation sociale, gèle hydroalcoolique sont tant de restrictions qui empêchent la « fête ». Les organisateurs nagent alors en pleines inconnues et déplorent cette situation sanitaire non propice à un tel événement. Pierre Doumayrou ne peut que constater : « Le respect des gestes barrières va beaucoup nous limiter sur l’accueil. Il va aussi nous limiter pour l’accueil des partenaires mais aussi pour l’organisation d’évènements. Nous sommes suspendus aux prochaines annonces à une possible jauge ou non. » L’organisation est donc à l’arrêt, dans l’attente, une situation frustrante : « On est vraiment tous perturbés, dépendant, gênés dans nos ardeurs, nos envies de participer à l’événement. C’est dommage car normalement c’est un beau moment pour donner des récompenses, c’est de la communication qui sert au développement du tennis ! Mais ce qui est sûr c’est que, si on sent que cela peut repartir, on va se mobiliser pour que la fête ne soit pas complètement gâchée. »

Arthur Glory
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