Thibault Daurat, 17 ans, a un mental d’acier. Vice-champion de France en 2020 et plus récemment médaillé de bronze sur 100 m et 200 m à Marseille, le jeune homme originaire de Solomiac est là pour tout rafler. Une détermination sans failles qui lui donne le droit de rêver plus loin.
Comment avez-vous réagi quand vous avez appris que vous étiez sur la liste des handisportifs de haut niveau du Ministère des sports ?
Je m’y attendais, je veux dire, je m’entraine dur pour atteindre le haut niveau. C’est une fierté pour
moi c’est déjà un premier trophée, c’est un plaisir je suis fier de moi. Au départ, je n’imaginais pas être sportif de haut niveau et maintenant avec tous les sacrifices et efforts que j’ai réalisé pour en arriver là, ça me prouve que tout le monde peut y arriver.
Quel a été votre parcours pour en arriver là ?
J’ai commencé l’athlétisme il y a deux ans. Au départ, c’était juste une activité après les cours et j’ai
été qualifié par surprise à Nantes pour mes premiers championnats. Quand j’ai gouté à l’adrénaline de la compétition et au public je ne pouvais plus m’en passer. C’est une sensation que je n’avais jamais ressentie étant valide, du coup ça m’a donné envie de me donner à fond dans l’handisport pour revivre ces sensations à chaque compétition. Pour moi ce n’était qu’une activité et maintenant je m’entraine dur tous les jours pour avoir comme objectif les Jeux paralympiques de 2024. C’était pour prouver que la vie ne s’arrête pas avec le handicap.
Comment le sport vous aide-t-il à vivre votre handicap ?
Je pense que même sans sport j’aurais bien vécu mon handicap. Je suis quelqu’un qui grâce à mon père et ma famille a un mental d’acier. Mais ce sport m’a aidé à retrouver des sensations de quand j’étais valide. Par exemple, la vitesse, quand je rentre dans mon fauteuil, je ne fais qu’un avec lui. C’est dur à imaginer mais en fin de compte mon fauteuil remplace ma moto.
Ma détermination vient de ma famille, elle a toujours été là pour moi. J’ai dû apprendre à vivre avec des douleurs au quotidien et c’est grâce à elle que j’ai pu me relever. Depuis que je suis petit on m’a toujours inculqué de ne rien lâcher et j’en suis fier.
Quel est votre quotidien ?
Aujourd’hui, mon quotidien s’apparente vraiment à un quotidien de sportif de haut niveau. Ce qui a le plus changé c’est surtout mon hygiène de vie. Par exemple, depuis plusieurs mois je mange des œufs crus le matin pour faire le plein de protéines.
Pour ce qui est de l’entraînement, je m’entraîne tous les jours à Auch avec mon coach Florian Delaunay (23 ans). Mon coach me comprend, déjà nous n’avons pas beaucoup de différence d’âge et il me pousse à réaliser mes rêves. Avant d’être mon coach c’est un ami, ce qui m’aide beaucoup à me surpasser. A l’entraînement je me donne à fond. Je m’entraîne comme si demain je devais être dans les startings blocks.
Comment vous préparez-vous pour les Jeux paralympiques, votre grand objectif ?
Quand on parle de sport, pour moi, ce sont les JO. Vraiment je pense que si j’avais fait n’importe quel sport, j’aurais rêvé de participer aux Jeux olympiques. Pour moi, c’est la consécration. Je vis pour ça. J’y crois et je sais que j’en suis capable. Une chose est sûre, je serai là à Paris 2024.