Thibaut Baronian : « L’année 2018 s’annonce riche »

Après une carrière en ski de fond, Thibaut Baronian est arrivé dans le monde du trail en 2010. Depuis, ce grand amoureux de la nature n’a cessé de progresser pour être aujourd’hui l’un des tous meilleurs traileurs français. Entretien…

 

Thibaut Baronian, tout d’abord, quelle est votre actualité ?

Elle est plutôt riche en ce moment, notamment professionnellement. Je quitte mon cabinet de kinésithérapie pour d’autres projets. J’ai la chance d’intégrer l’équipe de travail de la start-up « O2score », qui travaille sur un mode de suivi de la récupération et de la performance, et avec laquelle nous allons proposer des stages trails. Je vais en même temps développer des consultations et bilans en micronutrition. Je bosse aussi actuellement avec l’agglomération du Grand Besançon pour la création d’un espace trail permanent qui devrait voir le jour en 2018, tout en continuant à essayer de grimper les échelons en trail. L’année 2018 s’annonce riche !

Quel sera votre prochain objectif ?

Je cours samedi soir sur la « Saintélyon » pour clôturer ma longue saison 2017. Un podium serait vraiment parfait.

Comment êtes-vous arrivé dans la discipline ?

Je suis arrivé dans le trail en 2010 après ma carrière de skieur de fond. J’ai été jusqu’en Équipe de France junior de ski de fond, puis j’ai tout arrêté pour passer mon concours de kiné. J’ai ensuite repris la course à pied assez naturellement, c’était un moyen de s’entraîner pendant mes années ski. J’ai enfilé mon premier dossard en avril 2010. Ensuite, j’ai intégré le team Salomon Espoir en 2011. La suite, on la connait !

Quels sont vos meilleurs souvenirs ?

J’ai plein de beaux moments en tête, mais je garde un beau souvenir sur Sierre Zinal cette année, où je réalise ma meilleure performance. Côté ambiance, j’ai un gros penchant pour deux courses : l’OCC et la Skyrhune.

Le trail est un sport où la nature est omniprésente…

C’est vrai. Je crois que j’aime la nature depuis que je suis dans le ventre de ma maman (rires). Depuis tout petit, je suis en montagne, sur les skis, en balade. C’est dans ma nature. Je ne m’imagine pas vivre dans un environnement trop éloigné de la nature. J’ai touché à beaucoup de sport, tennis de table, badminton, vélo, ski, VTT, course à pied, football, mais j’ai toujours eu un attrait particulier pour les sports de nature. Grâce au trail, je la découvre forcément autrement, c’est l’une des chances que j’ai aujourd’hui.

Quel est votre rêve au niveau sportif ?

Déjà, ce sera de rester performant et motivé le plus longtemps possible. Après, je pense à l’UTMB, au Sierre Zinal ou encore au Marathon du Mont Blanc. Ce sont des courses qui me font rêver…

Quel est votre avis sur l’évolution et le développement de la discipline en France ?

Le trail prend énormément d’ampleur depuis quelques années. Ce « sport santé » a l’avantage d’être facilement accessible, et si ça peut motiver quelques sédentaires à bouger un peu plus, c’est top. Dans ma ville de Besancon, j’ai vu la population de coureurs exploser en sept ans. Pour en revenir au trail, certains parlent de dérives, de gros buisness… Moi, je vois le côté positif des choses, on ne peut que se réjouir que notre sport soit dans un bel élan. Concernant les institutions et le haut niveau, il manque sûrement un peu de dialogue et de structuration aux niveaux des différentes fédérations. Espérons qu’un jour, ces fédérations puissent trouver un terrain d’entente pour que tout le monde y trouve son compte.

Que peut-on vous souhaiter ?

La santé, c’est le plus important !

Propos recueillis par Bérenger Tournier
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