L’équipe de France féminine de lutte est repartie des derniers championnats d’Europe sans médaille. Mais comme l’explique Thierry Bourdin, entraîneur national de l’équipe de France féminine de lutte, l’optimisme est de mise pour la suite de la saison.
Quel bilan tirez-vous des championnats d’Europe concernant la lutte féminine ?
Nous n’avons pas ramené de médaille, c’est le résultat brut. Mais sur le comportement d’ensemble, nos lutteuses ont montré qu’elles avaient envie d’être performantes. Après, ça s’est joué sur des détails et des faits de matches, mais la détermination était au rendez-vous. C’était le plus important en vue des échéances à venir.
Les comportements ont donc plus de valeur que le résultat brut ?
Ces championnats d’Europe étaient importants, mais ce n’était pas le grand objectif de l’année pour nous. Nous avons plutôt en ligne de mire les prochains championnats du monde au Kazakhstan, qui sont qualificatifs pour les Jeux olympiques 2020. Les championnats d’Europe étaient donc avant tout un moyen d’évaluer l’équipe qui était remaniée en raison de plusieurs blessures.
Comment l’équipe de France féminine va-t-elle se préparer avant ces Mondiaux ?
Dès dimanche, nous partons en stage à Cuba durant quinze jours. Nous avons ensuite un tournoi ranking en Sardaigne au mois de juin. Cela devrait nous permettre de réévaluer l’équipe suite aux différents retours de blessures.
Koumba Larroque joue-t-elle un rôle de leader ou doit-elle se concentrer sur elle-même ?
Elle est évidemment, grâce à ses performances, un moteur dans l’équipe. Mais on essaye de construire une équipe avec plusieurs leaders et médaillées. Il est important que tout ne repose pas sur une seule lutteuse, il faut avoir une dynamique de groupe. C’est le cas, nous avons une équipe jeune et prometteuse.
À un an des JO, la France est-elle dans les temps face à la concurrence internationale ?
Oui, je ne suis pas inquiet. Nous savons déjà que les Japonaises seront très performantes à domicile, ce n’est pas une surprise. Elles vont laisser peu de place à la concurrence, mais nous avons une bonne équipe. Nous avons subi pas mal de blessures, mais je pense qu’il vaut mieux les avoir tout de suite que dans un an.
Combien de lutteuses espérez-vous qualifier pour les JO ?
Il faut terminer dans les six premières pour valider son ticket olympique. Nous allons essayer d’avoir au moins une qualifiée, c’est l’objectif. Je pense que Koumba peut rentrer dans ce wagon-là. Le reste de l’équipe est assez jeune, il est donc difficile d’anticiper sur les championnats du monde. C’est aussi une équipe pour 2024, avec pas mal de jeunes qui feront partie des plus performantes en Europe d’ici plusieurs années.