Thierry Mardargent : « On veut tout gagner »

Thierry Mardargent, DTN de la Fédération Française de Savate boxe française, revient sur la préparation des équipes de France Assaut et Combat en vue des prochaines échéances, dont le Championnat d’Europe Combat qui aura lieu au Cirque d’Hiver Bouglione fin septembre.

 

Quels sont les objectifs d’organiser de tels regroupement ?

Les stages Équipe de France sont différents selon leurs natures et leurs objectifs. Pour l’Assaut, à Dinard, c’était un stage de reprise pour préparer le Championnat du monde qui aura lieu en Bulgarie du 18 au 21 octobre. En septembre, le stage Combat est fait pour préparer les Finales des Championnats d’Europe qui vont avoir lieu à la fin du mois, à Paris au Cirque d’Hiver. Lors de ce dernier, on effectuera les derniers réglages, notamment voir si nos combattants respectent leur poids de forme. On prépare vraiment l’événement. Alors que le stage d’Assaut, c’est uniquement de la reprise. Il y aura d’autres stages de préparation « concrète » peu avant le Championnat du monde.

Comment décidez-vous de la fréquence de ces stages ?

Une fois que l’on a fait les sélections, il est important de bien dissocier Assaut et Combat. Pour le Combat, il y a un Championnat d’Europe que l’on appelle « tournoi qualificatif », où les meilleurs sont qualifiés pour les « Finales Europe » qui ont lieu en général entre septembre et décembre. On fait donc des stages de préparations avant ce tournoi qualificatif, et avant les Finales pour les combattants qui y participent. Du côté de l’assaut, le format est différent puisque c’est organisé en un seul tournoi, où phases qualificatives et finales ont lieu lors du même événement. On va alors avoir des stages pour les emmener à la compétition, comme celui qu’on a organisé fin août qui est en vue des Championnats du monde à Plovdiv. Une fois que les compétitions références sont terminées, les pendules sont remises à zéro. Les combattants et les tireurs en Assaut repartent pour une saison dans le circuit classique et nous sélectionnons nos athlètes selon leurs résultats lors des prochaines échéances nationales.

Les athlètes qui disputeront les « Finales Europe » en Combat sont-ils tous concernés par le stage ?

Tous viennent aux stages. Même si c’est compliqué quand il y a deux lieux de finales. Alors on regroupe tous ceux qui seront au Cirque d’Hiver, forcément, mais aussi celles qui seront à la Motte-Servolex (Savoie) quelques semaines plus tard. Avec ces deux filles, on fera un autre regroupement pour bien les préparer au dernier moment. Les objectifs de ce stage sont vraiment, comme je le disais, d’affiner les besoins pour être prêts le jour de l’évènement. Mais aussi maintenir une cohésion de groupe. Il est très important, même si chacun combattra seul le jour de la finale, que le collectif soit ensemble et soudé.

En parlant de ces Finales, avez-vous déjà des attentes précises en termes d’ambitions ?

L’ambition affichée, c’est de tout gagner. Après on est dans l’incertitude sportive, c’est comme dans toutes les disciplines, il peut toujours y avoir des surprises. Mais notre objectif est de gagner toutes les finales. Sur le Cirque d’Hiver, on a tous les garçons plus trois filles. Parmi eux, nous comptons des combattants expérimentés qui ont déjà gagné des titres sur les années précédentes. Ceux-là ont du métier, ils sauront gérer l’évènement. Puis, il y a les nouveaux qui découvrent et qui devront gérer leurs émotions, le contexte de cette finale à Paris, avec un public nombreux dans une salle avec beaucoup de proximité est à prendre en compte. Dans mon équipe, j’ai cadre spécialiste de la préparation mentale qui apporte les outils pour gérer au mieux pour l’évènement. Nous sommes certains d’une chose, tous ceux qui participeront à ces finales, mêmes les moins expérimentés, ont le potentiel pour gagner et sont très motivés.

Et pour les Championnats du monde d’assaut ?

C’est simple, l’an dernier nous avons gagné tous les titres au Championnat d’Europe Assaut, c’était la première fois que cela arrivait. Là, c’est un Championnat du monde, il y a un petit plus d’incertitudes et d’opposition… Même si nous avons un groupe expérimenté, il ne faut pas se contenter de ce qui a été fait. Le discours qu’on va leur tenir est de monter le niveau encore d’un cran, pour avoir un degré de performance très élevé. C’est une discipline où les Français ont l’habitude de dominer, et il faudra être très bon pour ne pas avoir de mauvaises surprises…

Le stage « Assaut » du 26 au 31 août :
Le stage « Combat » du 6 au 9 septembre :
Par Maxime Charasse
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