À 39 ans, le paracycliste Thomas Peyroton-Dartet, de l’équipe nationale police, a décroché la médaille d’or lors de la course contre-la-montre et l’argent sur la course en ligne lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris.
À quoi ressemble désormais la vie d’un médaillé olympique ?
Ces derniers jours, c’est beaucoup d’appels pour me féliciter et beaucoup de sollicitations médias. C’est assez dur à gérer, je ne réalise pas trop ce qui m’arrive. Il y a aussi beaucoup de fatigue, car on a beaucoup fêté ces médailles.
Lors du contre-la-montre, dans quel état d’esprit étiez-vous sur la ligne de départ ?
J’étais très concentré sur ma course. Je voulais montrer qui j’étais. Je savais que ce jour-là, je pouvais créer la surprise. Il y avait longtemps que je n’avais pas réalisé une telle performance.
Vous remportez la première place avec 43 secondes d’avance sur l’Espagnol, c’est énorme. Comment avez-vous fait ?
Lors des coupes du monde, les chronomètres sur les contre-la-montre sont beaucoup plus courts. Aux Jeux Olympiques et Paralympiques, les chronomètres sont beaucoup plus longs. Je suis endurant donc ça a été une force. Ensuite, c’était un parcours avec des bosses et cela m’a été favorable, car je suis plus un puncher et un grimpeur. J’étais coaché par un ancien ami du Creps de Toulouse, Julien Loubet.
Médaille d’or puis médaille d’argent sur la course en ligne. Comment on gère ces up and down ?
C’est en cours de digestion. J’ai gagné l’argent, c’est une médaille, mais on était venus pour l’or. Je ne suis pas tellement réceptif aux méthodes de préparation mentale. Je me la fais de mon côté en me mettant dans ma bulle.
Quelle était l’ambiance générale sur ces JOP ?
C’était une ambiance énorme. Je savais qu’il y aurait un bel esprit, mais pas autant d’ambiance. Les stades étaient pleins et les supporters au rendez-vous. J’espère que les gens vont changer de regard sur le handicap, mais il ne faut pas que ça s’arrête à la porte des Jeux Olympiques et Paralympiques, il faut continuer d’en parler.
Quel est votre meilleur souvenir de ces JOP ?
Je dirais l’ambiance et le show au sein du vélodrome de Saint-Quentin en Yvelines ainsi que la cérémonie de clôture.
Quels sont vos projets après les JOP ?
En premier lieu de me reposer un peu et ensuite place au Championnat du monde contre-la-montre à Zurich (Suisse). Début novembre, je serai sur le Tour de Rio au Brésil durant 4 jours et en janvier au tour de Nouvelle-Zélande.
En quoi intégrer le dispositif de l’équipe nationale de la police vous a-t-il aidé ?
J’ai eu plus de temps pour m’entraîner et performer. J’ai pu devenir indispensable dans ma catégorie.