« THPCA » ou comment gagner 5 secondes au chrono

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THPCA, un projet scientifique visant à améliorer les performances sportives, a été présenté à l’occasion du colloque « La science au service de la performance sportive« . Le projet, mené entre les fédérations de cyclisme et d’aviron, a démontré de belles promesses pour l’avenir du sport. 

Comment être le plus performant sur piste ou sur l’eau ? C’est la question que s’est posé Christophe Clanet, le responsable du projet. Retenu par le Programme Prioritaire de Recherche « Sport de Très Haute Performance », les recherches s’inscrivent dans la perspective des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Concrètement, l’objectif est d’améliorer les performances d’ici fin juillet pour les rameurs et cyclistes français. 

Porté par Emmanuel Brunet, manager Recherche et Performance de la Fédération Française de Cyclisme, et de Christine Gossé, entraîneuse nationale d’aviron, le projet s’est construit « sur le terrain« . Plus d’une cinquantaine d’athlètes des deux disciplines a été réunie et suivie sur 2 ou 3 ans. Christine Gossé a confié durant sa présentation que ce projet suscitait « beaucoup d’espoir« .

Un projet pluridisciplinaire

Évidemment, les deux fédérations sportives apparaissent dans les partenaires du projet. Mais comme l’ont notifié plusieurs chercheurs tout au long du colloque, il est assez inédit que les fédérations mènent d’elles-mêmes ce type de projet. C’est pourquoi des universités et des écoles d’ingénieurs y sont inclues. Ainsi, des docteurs et doctorants des universités de Savoie Mont Blanc, Poitiers, Nantes, Lorraine, du Mans, de l’ENS de Lyon, de l’INSA et du Conservatoire National des Arts et Métiers. L’Insep et l’École Polytechnique sont à l’initiative du projet.

L’idée de travailler en réseau a été loué. En effet, pour étudier les frictions entre l’eau et la coque de l’embarcation en aviron, THPCA a collaboré avec la fédération de voile et des constructeurs d’embarcation. Le projet a nécessité la recréation d’une soufflerie numérique, cette fois-ci pour étudier la résistance au vent.

Le Coq Sportif a proposé une trentaine de tissus pour les combinaisons des cyclistes français. Look Cycle International a développé un vélo plus performant. Le but : avoir le matériel le plus aérodynamique.

L’intelligence artificielle au service de l’étude

Les frictions sont analysées. Les meilleures trajectoires à prendre sur la piste aussi. À l’aide de morceaux de scotchs sur le vélodrome, les chercheurs aident les cyclistes à emprunter la meilleure courbe, notamment sur le relais. Grâce à l’utilisation du machine learning et de l’intelligence artificielle, ils poussent les recherches à leur maximum. « On va chercher l’optimal grâce à l’intelligence artificielle« , explique Christophe Clanet.

Toutes ces recherches ont déjà permis d’observer des améliorations de chrono de 4,4 secondes chez les hommes et 5 secondes chez les femmes. Un projet prometteur qui augmentera les chances de médailles de la France pour les prochaines olympiades.

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