Champion du monde en titre sur 400m, Timothée Adolphe sera présent à Paris cet été afin d’aller décrocher l’or. Et d’envoyer un message fort, un an avant les Jeux paralympiques.
Timothée, dans quel état de forme êtes-vous à 100 jours des championnats du monde ?
Je suis dans un gros cycle d’entraînement, avec beaucoup de travail spécifique. Je travaille notamment beaucoup sur le 400m, je prends cher à l’entraînement (rires). Ça se construit progressivement, il y a des choses qui se mettent en place. Je suis à quelques jours d’un départ pour un stage aux États-Unis, du côté de San Diego. Ça va me permettre de continuer à me préparer dans de bonnes conditions.
Vous êtes spécialiste de 400m mais aussi de 100m. Privilégiez-vous une distance plus qu’une autre ?
Pas vraiment, je travaille énormément sur les deux distances. Actuellement, je bosse plus sur le 400m, mais j’ai effectué un gros travail hivernal sur le 100m. Le travail est réparti par périodes, même si à certains moments, je concilie les deux. Ce sont deux épreuves qui ne sont pas forcément faciles à concilier, mais on y arrive. Je serai bien présent sur les deux distances aux championnats du monde de Paris.
« C’est hyper symbolique pour moi »
Justement, avec quels objectifs abordez-vous ces Mondiaux ?
Pour moi, ces Mondiaux en France sont une chance immense. J’ai pris pour habitude de dire que j’aborde les deux années les plus importantes de ma carrière, surtout parce qu’elles sont à domicile. Avoir des championnats du monde à Paris, dans un stade où j’ai repris l’athlétisme en 2011, c’est hyper symbolique pour moi. Le handisport arrive enfin à placer un grand événement à Paris, à un an des Jeux, c’est un symbole très fort. J’aurai forcément à cœur de défendre mon titre sur 400m et d’aller chercher l’or sur 100m. A un an des Jeux, je veux envoyer un message fort à mes adversaires : Paris, c’est chez nous !
Vous faites partie d’une équipe de France qui ne cesse d’évoluer et de progresser, ressentez-vous cette dynamique extrêmement positive ?
Tout le monde a envie d’être de la fête. Les anciens sont toujours là et font tout pour rester performants, les jeunes ont faim et veulent intégrer l’équipe de France. Beaucoup vont être dans le prime de leur carrière au moment de ces Mondiaux et des Jeux, je pense qu’on va avoir une belle fête avec cette équipe de France.
En parlant de prime, le vôtre est-il encore devant vous ?
A 33 ans, j’aimerais bien (rires) ! J’ai la chance d’avoir repris un peu sur le tard, il y a donc une certaine fraîcheur et une marge de progression sur certains aspects. Je suis un compétiteur, je crois donc fermement que je peux encore faire descendre les chronos et aller chercher des médailles.