Tir – Clément Bessaguet : « Tout faire pour être le meilleur »

Clément Bessaguet a achevé une belle saison en pistolet vitesse olympique lors de laquelle il a gagné le Globe de Cristal, la médaille de bronze européenne et un quota olympique. Le membre de la société de tir de Montpellier raconte.

Votre saison 2019 est terminée. Qu’en retenez-vous ?
Ce fut une saison vraiment énorme pour moi, surtout grâce au quota olympique que j’ai gagné lors de la Coupe du monde de Munich en mai dernier. Je l’attendais vraiment. Les Jeux olympiques sont un rêve pour beaucoup de sportifs. J’ai aussi remporté le Globe de cristal de pistolet vitesse olympique fin novembre grâce à la médaille d’or que j’ai obtenue lors de la finale de la Coupe du monde à Putian (Chine). C’était une bonne clôture de ma saison avant de repartir sur une nouvelle.

Êtes-vous déjà sûr d’aller aux Jeux olympiques de Tokyo en août prochain ?
C’est la Fédération et le CNOSF qui décideront quels tireurs iront à Tokyo, mais j’ai une option dessus. J’ai obtenu un quota non nominatif et j’ai terminé 3e aux Jeux européens à Minsk en juin dernier. Rien n’est officiel, mais je suis confiant.

Vous avez aussi remporté le Globe de cristal de pistolet vitesse olympique qui prouve votre régularité en Coupe du monde cette saison. Comment s’est déroulée cette compétition ?
J’étais blessé au ménisque en début d’année, ce qui m’a poussé à modifier ma position de tir pour avoir moins mal. C’était compliqué au niveau mental et j’ai aussi rencontré de l’adversité, mais j’ai réussi à bien m’entraîner pour pallier cette blessure et à bien me lancer en Coupe du monde.

Quel est votre programme pour la saison 2020 ?
Je vais m’aligner sur les Coupes du monde toute l’année, essayer de faire toutes les finales et de gagner des médailles à chaque fois pour arriver prêt à Tokyo. Je compte tout faire pour être le meilleur aux Jeux olympiques, qui est pour moi la plus grande compétition. Elle permet de valoriser mon sport. Décrocher l’or là-bas, ça serait génial.

Pensez-vous participer aux Jeux olympiques de 2024 à Paris ?
J’ai 28 ans et ce qu’il y a bien dans le pistolet vitesse, c’est qu’à 30 ans on est loin d’être dépassé. Gagner à Tokyo, ça sera bien, et faire le doublé à Paris, à domicile, serait encore plus fort.

Comment êtes-vous devenu tireur ?
J’ai fait du football entre 7 et 15 ans. J’ai grandi trop vite et pendant six mois, j’ai dû arrêter de courir. Une amie de ma mère m’a permis d’essayer le tir. J’ai beaucoup aimé et j’ai vite progresser. Comme j’adore la compétition, j’ai arrêté le football pour m’y mettre complètement. J’ai toujours été à la Société de tir de Montpellier et je ne changerai pas de club. C’est ma manière de les remercier pour toute l’aide qu’ils m’ont apportée dès mes débuts. Ils m’ont permis d’avoir mon pistolet et mes munitions, parce que tout ce matériel peut vite coûter assez cher. Ils m’ont aussi amené à des stages inter-régionaux.

Propos recueillis par Leslie Mucret
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