Tir – Mathilde Lamolle : « Un confort dans la préparation en vue des JO »

Soutenue par la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, la tireuse Mathilde Lamolle se satisfait de cette aide financière qui lui offre un véritable confort en vue de sa préparation aux Jeux olympiques…

« C’était une grande surprise de faire partie de la liste. C’est une grande fierté d’être mise en avant et d’être soutenue par ma région, d’être choisie comme un exemple, un modèle. Je suis très flattée de faire partie de cette équipe et je suis très contente. C’est un confort dans la préparation parce que l’aide financière va beaucoup aider en vue des Jeux olympiques. Cela va me permettre de me concentrer vraiment sur les Jeux, sans avoir à réfléchir à la manière de payer telle ou telle chose, sans avoir à me dire qu’il faut que je trouve un sponsor pour financer quelque chose. C’est un vrai confort. Et en plus de ça, il y a aussi des moments d’échange et de partage. Avoir la possibilité d’échanger, de communiquer sur mon sport, sur ma passion pour le sport, parler avec d’autres sportifs de la région, c’est super intéressant. »

Une passion qui ne coûte pas très cher

« Cela ne coûte pas forcément très cher. Les compétitions de référence pour les Jeux sont les Championnats du monde, les Championnats d’Europe et les Coupes du monde. Toutes sont prises en charge par la Fédération. Donc ça ne me coûte pas d’argent personnellement, ce qui est quand même bien. »

La route vers Tokyo 2020

« Le tir est un sport avec des quotas. Sur des compétitions de référence depuis septembre 2018, il y a des compétitions qui donnent en général deux quotas à chaque fois par discipline. Il faut donc finir dans les meilleures. Par exemple, si les deux premières ont déjà décroché un quota, ce sont les 3e et 4e qui décrochent leur quota pour les Jeux. J’ai quand même une bonne nouvelle, car j’ai terminé troisième des derniers Championnats d’Europe en Individuel et j’ai gagné un quota pour Tokyo. Je suis donc qualifiée pour Tokyo 2020. C’était un Championnat d’Europe 25 mètres, donc la qualification pour moi est sur le 25 mètres. Du coup, c’est plus facile de s’y projeter parce qu’on sait que ma participation est acquise. Maintenant, on vient de finir la saison 2018 / 2019 avec ce Championnat d’Europe, il va falloir planifier la nouvelle saison en vue des Jeux à Tokyo. Comme j’ai déjà un quota sur 25 mètres, je ne peux pas décrocher un quota sur 10 mètres. Il y a deux places par discipline aux Jeux, 2 au 10 mètres et 2 au 25 mètres. Maintenant, si j’ai une coéquipière française qui gagne un quota 10 mètres, il restera une personne de la discipline du 25 mètres (elles sont deux à avoir décroché un quota, NDLR) qui pourra s’engager sur le 10 mètres. S’il n’y a pas une autre Française qui décroche un quota à 10 mètres, je tirerai également le 10 mètres aux Jeux. »

 

Un objectif pour Tokyo 2020

« Je vise une médaille. Je sais maintenant ce que c’est que d’être aux Jeux olympiques. Je sais ce qui a été et ce qui n’a pas été. Je vais établir avec mes entraîneurs et le staff quoi mettre en place pour réussir à avoir cette médaille. En 2016, j’avais eu un problème avec mon pistolet. Alors, même si on ne maîtrise pas forcément tout, je n’avais pas pu finir mon match. Il faudra vraiment être très rigoureuse sur la préparation du matériel, parce que je ne veux pas revivre cette situation. Ensuite, à Rio, j’avais vraiment tout arrêté en dehors pour me consacrer uniquement aux Jeux, tous les jours. Je vivais tir, je mangeais tir, j’étais tout le temps dans le tir et je pense qu’à un moment donné, ça m’a un peu porté préjudice. Je vais essayer de garder des activités en dehors du tir pour avoir une échappatoire et de temps en temps penser à autre chose et se vider l’esprit. C’est sûr que je suis un peu tombé dans les Jeux il y a quatre ans. J’avais fait tout ce qui fallait pour me qualifier. Mais j’étais encore junior, je tirais surclassée en catégorie Dames et je n’étais pas prête pour tout ça. Il y avait la pression médiatique, on n’était pas du tout habituées à faire des interviews. Encore aujourd’hui, il faut peut-être que je travaille un peu là-dessus. Je sais à quoi m’attendre, à moi de me préparer au mieux pour ne pas être déstabilisée par l’euphorie. »

Paris 2024

« Oui, Paris 2024 est un objectif plus long terme, mais c’est «à domicile» donc il y aura toute la France, ma famille et mes amis derrière. Ça reste donc un objectif, même si la route est encore longue. »

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Par Simon Bardet
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