Aux portes de la finale à Rio en 2016, le tireur Éric Delaunay sort de la meilleure saison de sa carrière et ambitionne de ramener une médaille de Tokyo. Un défi en skeet olympique, une discipline qui ne laisse rien au hasard.
Rio 2016, Éric Delaunay échoue à la 7e place. Un rien derrière la qualification pour la finale, où il aurait pu concourir pour le podium. Le skeet olympique, un sport de tir où réactivité et précision sont les maîtres mots. Une discipline confidentielle que l’on peut rapprocher du balltrap. 8 spots éjectent chacun 25 plateaux d’argile sont éjectés dans les airs, il faut les tirer avant qu’ils ne retombent au sol. « Entre le moment où on voit la cible et le moment où on tire, il se passe environ 6 dixièmes de seconde » présente Éric Delaunay à France 3 Pays de la Loire. Dans ce sport, la moindre erreur coûte cher. « Chez nous une cible manquée peut nous faire perdre 15 ou 20 places au classement général. Par exemple pour moi aux JO de Rio, j’avais cassé 121 plateaux sur 125. Si j’en avais cassé 122 j’aurais été sûr d’être en finale. Mais ce n’était pas le cas » regrette le Normand.
A Tokyo, il revient pour prendre sa revanche. Après une saison aboutie, Éric Delaunay figure au 3e rang mondial, le meilleur classement de sa carrière à 33 ans. Alors cette année, c’est objectif médaille pour le Saint-Lois : «A Rio, j’étais comme un enfant la veille de Noël. J’avais des étoiles dans les yeux. J’espère que 2016 c’était pour voir, et 2021 pour gagner. » affirme-t-il à France Bleu Cotentin. Fils d’armurier, il a passé une grande partie de son enfance sur le pas de tir. Pas étonnant aujourd’hui qu’il soit l’un des rares professionnels de son sport. Pour parfaire sa préparation, il s’est beaucoup concentré sur l’aspect mental et concentration, en travaillant avec une sophrologue à Limoges. « Le mental c’est 60% à 70% de la réussite dans notre sport. Pourtant, c’est la partie que je travaillais le moins » avoue le natif de Saint-Lô. Depuis il sent une progression et une régularité (presque) sans failles. Qu’il faudra mettre à l’épreuve à Tokyo. Entrée en lice dans la nuit du samedi 24 au dimanche 25 juillet, les qualifications à suivre à 3h du matin pour les plus courageux.