Opposée à la Pologne en quart de finale des JO de Tokyo, l’équipe de France de volley a validé son ticket pour le dernier carré. Une fierté aux yeux du sélectionneur Laurent Tillie, qui entend désormais aller jusqu’au bout.
La France est dans le dernier carré olympique. Passée tout près d’une grosse désillusion au premier tour des Jeux Olympiques à cause d’une défaite inaugurale face aux Etats-Unis (3-0) puis d’un revers au tie-break face à l’Argentine, les Bleus de Laurent Tillie, finalement quatrièmes de leur « poule de la mort », ont réussi mardi dans l’Ariake Arena de Tokyo un exploit qui fera date dans l’histoire du volley tricolore. Ils se sont en effet payés le scalp des doubles champions du monde en titre polonais et favoris pour l’or à Tokyo. La formation de Laurent Tillie s’est imposée en cinq sets (21-25, 25-22, 21-25, 25-21, 15-9), gagnant ainsi un billet historique pour les demi-finales. Elle affrontera l’Argentine jeudi pour une place en finale, avec la volonté évidente d’aller jusqu’au bout de ce tournoi olympique.
« C’est le troisième exploit qu’on fait sur ces Jeux ! », confie le sélectionneur Laurent Tillie. « La Pologne est l’équipe la plus forte avec le Brésil et la Russie, avec normalement une réception plus stable et un joueur extraordinaire que vous avez tous vu (Wilfredo Leon), il fallait rester concentrés et dans notre jeu sans s’énerver, et surtout rester simples dans ce qu’on faisait. Il ne fallait pas se laisser distraire par leurs attaques au centre, il fallait prendre des risques au bloc, varier le service et avoir du répondant physique. L’entrée d’Antoine (Brizard) a apporté beaucoup, on a réussi à ralentir les attaquants. Il fallait juste rester concentrés et surtout ne pas perdre le fil du match, et ça, c’est un véritable exploit, c’est la première fois qu’on bat la Pologne sur une grosse compétition lors des deux-trois dernières années, on avait pris deux fois 3-0 sur la qualification olympique et la troisième place à l’Euro, on remet bien les pendules à l’heure ! Le match a basculé dans le quatrième set, on a gardé deux points d’avance et eux ont craqué alors que sur le premier et le troisième, c’est nous qui avions craqué. Le tie-break, on a fait un départ de folie, ça change ! C’est un rêve d’être en demi-finale mais pas un aboutissement, il nous reste deux marches à gravir, sans se prendre la tête ni se prendre pour ce qu’on n’est pas. »