Les organismes risquent de souffrir aujourd’hui sur le Tour de France. Après une étape de plus de 240 kilomètres hier entre Vierzon et Le Creusot, place à la montagne et aux Alpes. Les coureurs s’élanceront d’Oyonnax et rejoindront Le Grand-Bornand. 150 kilomètres au programme, avec cinq ascensions répertoriées.
Après une semaine bien éprouvante, marquée par les chutes, et les étapes inédites, les coureurs se lancent, ce samedi, à l’assaut des Alpes. Cette huitième étape entre Oyonnax et Le Grand-Bornand ne sera pas l’étape de montagne la plus difficile de cette Grande Boucle sur le papier. Mais sur le papier uniquement… Car cette dernière sera bien assez difficile au lendemain de 249 kilomètres usants, avalés à plus de 45 km/h de moyenne. Un rare niveau d’intensité sur une étape à rallonge présente sur une course de trois semaines.
Le maillot jaune de Van der Poel menacé
Alors, c’est peut-être ici que les plus forts pourront se dégager. Et celui qui fait parler de lui, c’est Richard Carapaz (Team Ineos). En effet, le Colombien est passé à l’offensive hier quelques kilomètres avant l’arrivée au Creusot, et s’est montré fringant. Aujourd’hui, la route s’élève encore plus, et c’est cela que le vainqueur du Giro 2019 apprécie. De plus, il y a une certaines tunique jaune à aller chercher. Assurément, Mathieu Van der Poel défend plus qu’honorablement son maillot jaune de leader. Cependant, ce dernier devrait montrer ses limites aujourd’hui si les différents favoris décident de passer à l’attaque. Le Néerlandais est l’un des meilleurs puncheurs du monde, un rouleur hors-pair, et surtout un combattant. Mais la haute montagne pourrait bel et bien être sa limite. Cependant, il faudra tout de même aller chercher ce maillot, si l’envie est présente, car le petit-fils de Raymond Poulidor ne se laissera pas dominer si facilement. Ce n’est pas le genre de la maison.
Le final vers Le Grand-Bornand promet du grand spectacle. Pour la victoire d’étape d’abord, et pour le général ensuite. Les trente derniers kilomètres seront les plus difficiles de la journée. L’enchaînement du Col de Romme (8,8 kilomètres à 8,9 % de moyenne), et du Col de la Colombière (7,5 kilomètres à 8,5 % de moyenne) devrait faire mal aux organismes des coureurs. Il faudra être bien physiquement pour pouvoir se détacher avant d’entamer la descente finale vers Le Grand-Bornand. Ce sera donc forcément un costaud qui lèvera les bras aujourd’hui. Et pour le classement général, la bataille pourrait avoir lieu si l’un des cadors décide d’attaquer. Mais au lendemain d’une étape aussi rude que celle de la veille, ce n’est pas sûr d’observer du mouvement dans le peloton maillot jaune. Reste à savoir si Mathieu Van der Poel arrivera à suivre le tempo du groupe des favoris. Affaire à suivre….