Dorian Coninx est lancé dans la course à la qualification olympique. Le Grenoblois a repris goût à la compétition ce week-end à Melilla, enclave espagnole au Maroc. Entretien avec le triathlète tricolore qui rêve d’une deuxième participation aux Jeux.
Quelle était l’importance de cette compétition ?
C’était la première de la saison mais elle n’était pas importante en termes de résultat. C’était histoire de remettre un dossard, refaire une course. Sans l’avoir vraiment préparée de manière spécifique.
Comment avez-vous pu, ces derniers mois, vous préparer pour les futures échéances ?
J’ai réalisé des stages en début d’année dont trois semaines aux Canaries en Espagne et trois semaines dans le sud de la France. Le reste du temps, j’étais à Grenoble. J’ai fait un gros travail de fond. Un stage à la Réunion a été annulé à cause de la situation sanitaire. De manière générale, j’ai connu une préparation classique.
Comment vont s’articuler les prochains mois de préparation aux Jeux Olympiques ?
Je ne suis toujours pas qualifié. Il reste deux places en équipe de France pour accompagner Vincent Luis qui vont se jouer entre Léo Bergère, Pierre Le Corre et moi. La sélection devrait être dévoilée à la suite de la course à Yokohama, les 15 et 16 mai.
Comment vivez-vous cette course à la qualification en concurrence entre deux compatriotes que vous connaissez bien ?
C’est toujours un peu particulier. Chacun fait son truc, je me concentre sur moi pour faire les meilleures courses possibles. Et la qualification dépendra de mon niveau. J’essaie de faire abstraction du reste.
En plus de la difficulté que représente votre sport, il faut dire la France a une équipe très dense au plus haut niveau…
Le triathlon est un sport qui prend énormément de temps. Il faut s’entraîner autour de 30 heures par semaine. Il faut ajouter la récupération, les soins… C’est intéressant puisqu’il y a pleins de possibilités d’exploiter l’entraînement. En France, on est le pays avec la plus grosse densité au monde. L’an dernier, aux championnats du monde, on place trois athlètes dans le Top 10 (Vincent Luis 1er, Léo Bergère 3e et Dorian Coninx 6e). Il y a une grosse concurrence qu’on gère bien puisque l’entente est bonne et saine. On doit constamment chercher à s’améliorer parce que notre place n’est jamais garantie. C’est une force qui nous tire vers le haut.
Que représenterait pour vous une deuxième participation aux Jeux Olympiques après Rio en 2016 ?
Les Jeux, c’est l’événement que je regardais le plus quand j’étais petit. Pour moi à Rio, ça ne s’est pas bien passé. Je n’étais pas satisfait de mon résultat. En cas de qualification, ce sera l’occasion de régler mes comptes avec les Jeux et faire le résultat dont j’ai envie.