Triathlon – Léo Bergère : « Un gros respect entre nous »

Vainqueur de la course de reprise devant Dorian Coninx, Léo Bergère a montré qu’il n’avait rien perdu de ses qualités après plusieurs mois sans compétition. Entretien avec le triathlète isérois qui s’entraîne désormais dans le Var.

 

Comment avez-vous vécu le retour à la compétition le week-end dernier à Melilla ?

La compétition commençait à me manquer. Même si j’aime m’entraîner, on est des compétiteurs au fond de nous. Il manquait le dossard et l’adrénaline de la compétition.
 

Une victoire est toujours bonne à prendre…

Il ne faut jamais la refuser. Ce n’était pas un objectif. Il y a d’autres plus gros morceaux qui arrivent. C’était quand même un passage intéressant à valider. En sortie d’hiver, on est toujours en manque de repères. C’est bien de pouvoir se jauger sans être dans une forme incroyable. A partir de là, on va se préparer pour les gros objectifs.
 

Quel va être votre programme jusqu’à la prochaine épreuve sur le circuit de la coupe du monde à Yokohama au Japon, les 15 et 16 mai ?

Je m’entraîne maintenant à Saint-Raphaël (Var) où je vais m’entraîner jusqu’à Yokohama. Il n’y aura pas de stage particulier. Surtout qu’en ce moment, on évite de se déplacer puisque chaque déplacement est une galère avec son lot de tests. C’est bien de rester dans un endroit où on maîtrise l’entraînement, les créneaux de la piscine…
 

L’idée est de monter en puissance jusqu’à cette échéance importante ?

On va entrer dans une période spécifique. Yokohama n’est pas l’objectif de l’année, mais plutôt un passage sur le chemin des JO. Malgré tout, il ne faudra pas être mauvais en mai parce que le comité de sélection olympique sera réuni après cette course. C’est bien de laisser une dernière impression positive avant la sélection.
 

Quels sont les avantages d’avoir décidé de vous installer à Saint-Raphaël en quittant Grenoble à la fin de la saison dernière ?

Le climat est différent même si on est bien à Grenoble. Je suis très attaché aux montagnes, c’est vrai que j’ai perdu ce cadre-là. Mais je n’ai pas été gêné par la météo pendant ma préparation hivernale. Au Creps de Boulouris, il y a de superbes infrastructures et tout ce qu’il faut pour s’entraîner.
 

Au regard de vos résultats, vous semblez avoir un temps d’avance sur vos compatriotes dans la course à la sélection olympique en équipe de France. Etes-vous d’accord avec ça ?

J’essaie de me focaliser sur mon niveau du moment et sur ce que je peux faire. Je ne maîtrise pas le niveau de Dorian Coninx et Pierre Le Corre. Je fais le maximum pour être le meilleur possible lors de mes objectifs. On a la chance de faire la part des choses entre les moments où on est potes sans se marcher dessus et d’autres où c’est la compétition. On n’en veut pas à quelqu’un s’il est meilleur que nous. Il y a un gros respect entre nous tous.

Propos recueillis par Loïc Feltrin
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