Un Grenelle de l’emploi et des métiers du sport « au détriment des jeunes » selon l’ANESTAPS

ANESTAPS

Ce mercredi 10 avril se tenait la Commission Professionnelle Consultative « Sport et animation ». L’Association Nationale des Étudiants en STAPS (ANESTAPS) dénonce le résultat de cette concertation.

Ce mercredi était une journée importante, voire fondamentale pour la filière STAPS. En effet, la Commission Professionnelle Consultative « Sport et animation » se réunissait afin de voter le nouveau référentiel en bloc de compétences de 3 BPJEPS. « Les résultats du vote démontrent un dysfonctionnement des dialogues sociaux engagés dans le cadre du Grenelle de l’emploi et des métiers du sport », dénonce l’ANESTAPS dans un communiqué. « Ce Grenelle, lancé en 2023, prévoyait l’élaboration d’un référentiel commun des compétences entre toutes les formations des champs du sport et de l’animation, essentiel pour permettre les correspondances entre les diplômes du secteur. »

Ce mercredi marquait donc la première étape du passage des Brevets Professionnels de la Jeunesse, de l’Education Populaire et du Sport (BPJEPS) en bloc de compétences. Un vote autour duquel l’ANESTAPS dénonce « un non-respect de l’arrêté de 2019 fixant les critères associés aux niveaux de qualification induisant une non prise en compte des diplômes universitaires existants et trompant les jeunes en formations JEPS sur leur réel niveau de compétence. »

«  L’avenir des jeunes ne doit pas être sacrifié »

« Les jeunes sont les victimes d’un sous-financement du secteur sportif. Les branches professionnelles majeures cherchent à former de futurs salariés qui n’entrent que dans les premières strates de la grille de salaire imposée par la convention collective nationale du sport », poursuit l’ANESTAPS. « Cela vient à dire qu’ils veulent employer des jeunes avec beaucoup d’autonomie, impliquant toujours plus de compétences, sans les payer plus. »

« Cette situation ne doit pas être acceptée. Le MESR et le MSJOP doivent prendre leurs responsabilités afin de trouver un consensus, sans le lobbying du secteur économique, en cohérence avec les annonces du 5 juin 2023. Il est plus qu’important qu’un réel calendrier de concertations soit proposé », souligne l’Association Nationale des Etudiants en STAPS. « L’ANESTAPS se tient, comme toujours, prête au dialogue et à la construction de ce consensus. L’avenir des jeunes ne doit pas être sacrifié pour des intérêts économiques et face à un manque de dialogue. »

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