Un milliard d’euros de perte pour le monde de la montagne

Avec la fermeture des remontées mécaniques, les commerces et les fournisseurs d’équipements de ski ont observé une perte colossale d’un milliard d’euros, selon une enquête de l’Union Sport et Cycle.

 
D’après une récente enquête publiée par l’Union Sport et Cycle, le monde de la montagne aurait perdu un milliard d’euros suite à la crise sanitaire. Remontées mécaniques fermées, aides d’État insuffisantes, les commerces et les fournisseurs d’équipements de ski se sentent dépassés. « À ce jour, de nombreux commerçants sont en situation d’urgence absolue. L’activité saisonnière, c’est 4 mois d’activité intense pour couvrir 12 mois de charges. Faute de visibilité sur les mesures d’aides à partir du mois d’avril, les entreprises saisonnières seront contraintes de s’adresser aux tribunaux de commerce », a déclaré Julien Gauthier, directeur du développement du groupe Skiset.
 
En effet, les quatre mois d’activité intense évoqués ici ont malheureusement été plutôt calmes. Peu avant les vacances de Noël, période charnière de l’année, la décision tombait. Les remontées mécaniques resteront fermées au public. Dès lors, de nombreux touristes annulaient leur séjour, provoquant la panique pour les commerçants. Et si les vacanciers ne pouvaient pas skier, les fournisseurs d’équipements de ski en subissaient les conséquences.
 

 
« La situation des fabricants est critique. Mais le pire est à venir. Les commandes de pré-saison pour l’hiver prochain seront inexistantes et les usines sont à l’arrêt. Mais nos charges fixes demeurent et sont devenues insoutenables, alors que nous devons assurer la pérennité de notre modèle en continuant de mettre au point les produits, de maintenir nos outils industriels et notre capacité d’innovation, en particulier sur nos sites français. Nous avons besoin de mesures d’urgence à court terme pour passer cette crise inédite et nous préparer à la saison prochaine », a évoqué Bruno Cercley, Président du groupe Rossignol.
 
Désormais, les commerçants n’espèrent qu’une chose : survivre. Les vacances de février proposent un bilan tout aussi catastrophique suite au maintien de la fermeture des remontées mécaniques. Cette saison n’aura donc pas offert des rentrées d’argent assez conséquentes au monde la montagne pour subvenir aux besoins des commerçants. Toujours d’après l’étude, 31 % des entreprises ont consommé plus de la moitié de leurs fonds propres et 28 % ont consommé plus de la moitié de leur prêt garanti par l’État. Le monde de la montagne est donc en péril et espère que le gouvernement va se mobiliser pour sauver ses commerces et ses commerçants.

Mattéo Rolet
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