Ce vendredi, la Fédération des entraîneurs professionnels (FEP) de cinq sports collectifs (foot, basket, hand, rugby et volley) présente un plan pour professionnaliser le sport féminin. Il comporte 43 mesures pour favoriser l’accession des femmes au métier d’entraîneur.
En févier 2021, le limogeage de Jean-Luc Vasseur à la tête de l’OL féminin au profit de Sonia Bompastor avait fait vivement réagir. Aussi bien sur Twitter que la Fédération des entraîneurs professionnels (FEP), qui recense 1 800 coachs, cadres techniques et éducateurs professionnels dans cinq sports collectifs (basket, foot, hand, rugby, volley). Si l’intéressée avait désamorcé la bombe dès sa nomination en déclarant « préférer s’arrêter sur la compétence, peu importe le genre », la FEP passe la deuxième sur la volonté de professionnaliser le sport féminin avec un but bien précis.
« On s’est emparé du sujet car l’idée n’est pas d’opposer les femmes et les hommes mais de changer les mentalités », avance Marion Pélissié, directrice générale de Tech XV en charge des coaches de rugby, à L’Equipe. La Fédération des entraîneurs professionnels, après avoir rencontré Roxana Maracineanu, ministre des Sports en mai 2021, a constitué plusieurs groupes de travail en réalisant une consultation nationale et menant des entretiens individualisés.
Un programme de 43 mesures
Ce vendredi a lieu la présentation de ce programme. 43 mesures seront évoquées afin de favoriser l’accès des femmes au titre d’entraîneur tout en leur simplifiant la tâche une fois en poste. « En 2024, nous allons arriver à la parité (dans les instances des fédérations et la participation aux Jeux Olympiques). L’entraîneur doit prendre en compte ces évolutions et considérer la professionnalisation du sport féminin. On ne veut pas aller au-delà de nos prérogatives en imposant un quota de femmes entraîneurs mais, si vous lisez entre les lignes, on aimerait bien », reconnaît José Ruiz, président de la FEP, au quotidien sportif.
A l’heure actuelle, seulement cinq femmes sont entraîneures principales dans un club pro. Corinne Diacre et Annick Hayraud, respectivement sélectionneuses des équipes de France féminines de football et de rugby, montrent l’exemple. Angélique Spincer, à Plan-de-Cuques (Ligue Butagaz Energie), et deux autres femmes en D2 le montrent aussi. « Nous souhaitons susciter des vocations et lever les freins », témoigne Thibaut Dagorne, délégué général de la FEP, au journal sportif.
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