Ce mercredi 9 avril sera remis le Prix Sportilivre 2025, qui récompense chaque année l’ouvrage mettant le mieux en avant les valeurs humaines fondamentales transmises par le sport. Plus de détails avec Paul Donnelly, du Think Tank Voies Civiles.
Qu’est-ce que le Prix Sportilivre ?
C’est un prix qui existe depuis 2019 et qui a été créé par le Think Tank Voies Civiles. Ce Think Tank existe depuis une vingtaine d’années, il est composé d’environ 25 personnes et est apolitique. Quant au prix, l’objectif est de récompenser un ou plusieurs ouvrages de littérature liés au sport. Ce sont des ouvrages qui sont d’abord écrits en français et ne sont pas traduits. On a d’abord reçu tout ce qui sortait, avec pas mal de livres illustrés principalement avec des photos. Mais nous, on est très attaché aux mots, on tenait à sélectionner des livres qui racontent de belles histoires liées au sport et qui sont très bien écrits.
« Chaque année, on est agréablement surpris »
Et c’est le cas cette année, avec cinq livres retenus pour la catégorie Littérature et deux dans la catégorie BD. Comment s’est passée la sélection ?
Au total, 24 ouvrages ont été proposés par 16 éditeurs. Il a donc fallu faire des choix. Concernant la BD, ça fait trois ans qu’on a rajouté la bande dessinée parce qu’on s’est aperçu qu’il y avait des choses vraiment intéressantes. On a une grille d’évaluation qui permet à chacun de noter l’intérêt du sujet, la valeur littéraire, ainsi que plusieurs autres critères tout à fait naturels pour un prix comme ça. Il y a un certain nombre d’ouvrages qui ne passent pas le premier tour. Ensuite, on a une dizaine de livres restants. On débat pendant trois à quatre heures pour arriver à cette liste finale. Je peux vous dire que la sélection est très relevée. Chaque année, on est agréablement surpris. De notre côté, on est impatient. La sélection finale et la remise des prix auront lieu le mardi 9 avril, à partir de 11h à la Gazette Café de Montpellier.
« De plus en plus d’écrivains se penchent sur la thématique du sport »
Justement, est-ce que le sport est une thématique particulièrement propice pour la littérature ?
Sincèrement oui. Ce qui est intéressant, c’est qu’il y a de plus en plus d’écrivains qui se penchent sur la thématique du sport. La sélection de cette année le montre bien, nous n’avons que des ouvrages de grande qualité.
Nous avons « Alice Milliat, la femme olympique » de Sophie Danger (Les Audacieuses). Alice Milliat est une femme extraordinaire qui a été particulièrement mise en avant durant les derniers Jeux Olympiques.
« Jesse Owens » d’Alain Foix (Folio Gallimard), pour moi qui suis à moitié américain, c’est très touchant. C’est un livre qui parle de sport, mais aussi d’histoire en revenant sur les fameux Jeux de Berlin en 1936 et sur la façon dont Jesse Owens a été traité après avoir gagné ses médailles.
« Johnny Johnny » de Frédéric Rossignol (Arléa) se penche sur la carrière et la vie du nageur Johnny Weissmuller, c’est un ouvrage formidable où l’on apprend énormément de choses, ça fourmille d’anecdotes.
« Les histoires incroyables du Vendée Globe » de Dino Di Meo (Hugo Sport) évoque les coulisses de la célèbre course à la voile. On y retrouve des histoires assez extraordinaires.
Enfin, « On n’ampute pas le cœur » de Mathieu Lartot (Robert Laffont) est un livre qui a eu énormément d’impact en 2024, c’est un ouvrage très touchant, une histoire personnelle qui a beaucoup fait réagir.
Concernant les BD, nous avons retenu « J’y vais mais j’ai peur » de Clarisse Crémer (Delcourt) et « La diplomatie du ping-pong » d’Alcante et Alain Mounier (Delcourt). Ce sont évidemment deux histoires très différentes, mais qui témoignent bien de la richesse des récits que peut proposer le sport.