Une commission pour révolutionner l’Elite

Anna Shnaider

Depuis près de deux ans, une commission Elite, présidée par Frédéric Paquet, est en place. Elle gère les intérêts des douze clubs du championnat Elite, sous l’égide de la Fédération française de football américain.

Comment avancer ensemble dans l’intérêt de tous ? Confrontés, pour beaucoup, à des moyens financiers limités, les clubs du championnat Elite bénéficient d’une commission qui souhaite défendre leurs intérêts. « Le point de départ de la création de la commission Elite, c’était de pouvoir travailler sur tous les aspects de communication et de marketing du championnat Elite, indique Frédéric Paquet, président de cette commission. Il y a eu un partage d’informations de la part de tous les clubs pour savoir quelle était la situation. Les clubs ont donné leur accord pour qu’un audit soit mené afin de connaître la situation exacte dans chacun d’entre eux. Chacun avait accès aux informations des autres. Ça s’est fait en toute transparence. Tout cela a permis de montrer que tous les clubs communiquaient bien, mais qu’il y avait peu de stratégie élaborée et formalisée en termes de marketing. Hormis le Flash de La Courneuve et les Black Panthers de Thonon, les autres clubs avaient de grandes difficultés à faire entrer des fonds privés dans leurs budgets. Cela a mis en lumière la fragilité économique du championnat. Une grande partie des clubs dépendent de fonds publics. »

« Nous sommes bien un sport amateur et pas encore un sport professionnel »

Fragile financièrement, le championnat Elite a vu arriver la concurrence de l’European League of Football, un championnat créé en 2021 à l’échelle continentale. « L’avenir de chaque club ne passe que par le développement du championnat. On a tenu à rappeler à chaque club qu’il ne sert à rien de se battre les uns contre les autres, en termes de développement, et qu’il était important de collaborer pour que le championnat soit le plus fort possible. Si c’est le cas, alors ça aura des conséquences positives directes sur les clubs, souligne Frédéric Paquet. L’audit a permis à tout le monde de prendre conscience que nous sommes bien un sport amateur et pas encore un sport professionnel. Il était important de se rendre compte de cela au moment de développer une stratégie. À partir de ce constat, l’objectif doit permettre de développer les bases les unes après les autres pour renforcer les moyens des clubs et tendre vers une semi-professionnalisation. Pour cela, nous avons retenu plusieurs axes : développer structurellement les clubs, en travaillant sur les licences jeunes et les encadrants diplômés. Mais aussi protéger la formation, développer une stratégie marketing et de communication et améliorer la visibilité du championnat. » Des axes forts pour un championnat Elite qui ne demande qu’à progresser et perdurer.

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