Le Rugby Club Marvejolais (Lozère) a obtenu le label FFR avec une étoile. Depuis maintenant 4 ans, le club est en pleine reconstruction. Focus sur ce club axé sur la formation et l’encadrement avec son président, Jean-François Fabre.
Comment s’organise aujourd’hui votre école de rugby ?
Notre école va de la section baby à la catégorie des moins de 12 ans. Nous avons aussi une équipe de rugby loisir qui réunit des jeunes qui sont au lycée. Enfin, nous avons une équipe de rugby adapté avec des joueurs de tout âge (entre 16 et 45 ans) qui sont dans des structures spécialisées. Pour faire jouer tout ce monde, nous avons deux créneaux horaires au stade. Le mardi de 17h30 à 19h30, les moins de 12 ans et le rugby loisir s’entraînent. Puis le samedi nous avons les autres catégories qui vont faire des plateaux dans les départements limitrophes ou sinon chez nous. En cas d’annulation, nous réalisons des entrainements aussi le samedi. Nous sommes vraiment axés sur la formation, notre but est que les enfants deviennent des adultes et évoluent dans un esprit de camaraderie.
Vous avez une section baby, comment avez-vous adapté le rugby au plus jeune âge ?
Cette année nous avons mis en place cette section suite aux prérogatives proposées par la FFR. Nous accueillons des enfants de 3 à 5 ans, c’est vraiment tout nouveau pour nous. Il n’y a pas beaucoup de sports collectifs qui accueillent des enfants avant 5 ans. Nous avons eu un certain succès car nous comptons 14 enfants, nous avons deux éducateurs formés pour gérer cette section. Nous avons aussi dû acheter des équipements adaptés aux plus petits, de petits ballons à picots, des plots de couleur, tout est plus petit. Avec cette tranche d’âge nous travaillons beaucoup sur la motricité et la tenue du ballon. Nous sommes dans des phases d’apprentissage pour les enfants, nous ne voulons pas sauter les étapes. Nos séances durent maximum 45 minutes et un exercice entre 5 et 10 minutes, il n’est pas conseillé de faire plus.
Comment faites-vous pour attirer des jeunes de Lozère ?
Cela a été notre premier objectif quand nous avons repris le club en 2017. Nous y avions beaucoup réfléchi et nous avons conclu que la meilleure manière d’amener du monde au club était de leur proposer un encadrement de qualité. Nous avons alors recruté un maximum d’éducateurs diplômés et formés. Après, nous avons fait un peu de pub dans les médias locaux mais aussi avec des affiches. Il y avait une certaine attente à Marvejols et c’est par le sérieux des éducateurs que nous avons eu du succès. C’est vraiment notre objectif premier, ce n’est que par le sérieux que les parents peuvent avoir confiance dans le club.
Quelle est l’importance de ce label ?
Pour nous c’est une reconnaissance. Cette labellisation confirme que nous sommes dans une bonne démarche, une démarche de qualité. C’est un travail de tous les jours, nous essayons de garder le contact avec les enfants et les parents. Ce label va nous permettre de plus communiquer sur le club mais aussi d’être plus crédible auprès des institutions et des sponsors. Le petit logo, nous allons le montrer. Cela créé de l’attractivité pour les parents mais aussi pour les éducateurs.
Une deuxième étoile dans 4 ans est-elle possible ?
Cela serait trop prétentieux pour l’instant. Il sera déjà très bien d’assurer notre étoile, de continuer à proposer ce que nous proposons. Avoir deux ou trois étoiles est irréalisable pour le département. Nous ne pouvons pas et ne pourrons peut-être jamais rentrer dans certains critères qui se basent sur la compétitivité. C’est difficilement réalisable pour les petits clubs et puis c’est déjà le Graal d’avoir une étoile.
Quels sont les projets du club à court et à moyen terme ?
Au niveau du développement du club, nous aimerions bien avoir une équipe de moins de quatorze ans. Aujourd’hui, nos jeunes forment un regroupement entre Mende et Saint-Chély, nous aimerions avoir alors assez d’enfants pour former une équipe au club. Nos enfants grandissent et tout doucement nous arrivons à créer de nouvelles sections. Nous aimerions aussi organiser un tournoi régional de rugby adapté, c’est très important pour moi. Après nous sommes assez réalistes, nous ne voulons pas sauter les étapes. Nous voulons y aller progressivement et garder un certain engouement autour du club.