L’EPS est l’essence même de la filière STAPS. Mais pour l’Association nationale des étudiants en STAPS, une refonte de la formation initiale des professeurs d’EPS est aujourd’hui nécessaire, comme l’explique Lily Rogier, vice-présidente chargée des Affaires académiques à l’ANESTAPS.
« Au sein de l’ANESTAPS, ce que nous demandons dans un premier temps, c’est la reconnaissance de l’EPS dans la société. Cette reconnaissance-là passe d’abord par la reconnaissance des enseignants, de la discipline en elle-même, mais aussi par une augmentation du nombre de places au concours du CAPEPS (Certificat d’aptitude au professorat d’éducation physique et sportive). Depuis la rentrée 2021, le CAPEPS a été mis dans le même lot que les autres concours et est uniquement accessible en Master 2. Beaucoup d’étudiants arrivent jusqu’en Master 2 sans être certains d’obtenir ce concours, rendant l’insertion professionnelle compliquée.
À l’ANESTAPS, nous souhaitons que le concours soit accessible en Licence 3. Nous voulons qu’une véritable refonte de la Licence soit alors opérée. Une fois le concours obtenu en Licence 3, il faudra tout de même continuer sur deux années de Master avec des stages et de la professionnalisation. Pour cette refonte, nous travaillons beaucoup avec la Conférence des directeurs et doyens STAPS. On échange aussi avec d’autres acteurs, notamment le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Aujourd’hui, les communications que nous avons avec les étudiants se font surtout via les BDE (Bureau des étudiants). Le retour que nous avons de leur part porte principalement sur la difficulté du concours en Master 2. Les étudiants doivent valider leur Master, tout en ayant le concours, sans oublier leur mémoire. Ils sont donc en faveur de la refonte que nous prônons et sur laquelle nous travaillons.
Le passage du concours en L3 ne se fera pas sans refonte de la Licence Éducation et Motricité (EM). Cette dernière va se faire au fur et à mesure. Divers parcours commencent déjà à se créer, mais il est évident que c’est un travail sur le long terme. La refonte est sur de bons rails, nous espérons qu’elle puisse être mise en place le plus rapidement possible.
La filière Éducation et Motricité était l’une des toutes premières en STAPS. C’est une filière qui permet la reconnaissance des STAPS depuis longtemps. Les professeurs d’EPS viennent tous de la filière STAPS, c’est quelque chose qu’on veut garder. C’est l’essence même de notre combat. C’est la raison pour laquelle nous travaillons sans cesse autour de cette thématique. L’EPS est un outil formidable de transmission de valeurs qui doit perdurer et être reconnu. »