Samedi 23 juin, Saint-André-de-Cubzac (Gironde) accueille l’Open National de Savate Forme. L’occasion pour Valérie Bizet, DTN adjointe en charge de la discipline au sein de la FFSavate, de faire un point sur la dynamique et le développement de la Savate Forme.
Aujourd’hui, sur quelle dynamique repose la Savate Forme ?
Nous avons 3 748 licenciés (18% d’hommes) mais nous avons aussi beaucoup de pratiquants qui disposent d’une licence Savate boxe française et n’ont pas pris l’extension Savate Forme. Les licences ne reflètent donc pas la dynamique sur le terrain, qui est très positive. C’est une activité avec support musical, qui reprend les techniques de la Savate boxe française sans opposition. Au-delà de faire du sport, du cardio, du renforcement musculaire et du gainage, la Savate forme permet d’amener les pratiquant(es) vers la pratique de la Savate boxe française assaut ou combat.
Qu’est-ce qui, justement, fait le succès de la discipline auprès des femmes ?
C’est une discipline où il n’y a pas d’opposition. Ce qui séduit le public féminin, on réalise les enchaînements de la Savate boxe française sans risquer de coup d’un adversaire. La Savate Forme correspond ainsi plutôt bien aux attentes du public féminin. On s’aperçoit que certaines personnes séduites par la technique souhaitent se challenger les saisons suivantes et intègre les cours de Savate boxe française.
Comment convaincre plus d’hommes de se lancer dans cette pratique ?
N’oublions pas l’objectif premier de la Savate Forme : attirer plus de pratiquant(es) vers la disciplines Savate boxe française et non l’inverse. Dans les démonstrations par exemple, les mouvements sont le plus souvent effectués par des femmes. La présence systématique d’hommes lors des démonstrations favoriserait le processus d’identificatoire. La Savate Forme est une activité très cardio, tout le monde peut y trouver son compte, y compris les hommes.
Le but de l’Open National de Savate Forme est donc avant tout promotionnel ?
L’objectif est de réunir l’ensemble des pratiquants et de faire découvrir cette discipline au plus grand nombre évidemment. Nous avons sept équipes cette année, ce n’est bien sûr pas représentatif de l’ensemble des pratiquants, mais notre discipline est encore jeune. Il faut fédérer autour d’une manifestation annuelle et c’est à cela que cet Open National de Savate Forme peut servir.
Quelles sont les prochaines retouches que vous souhaitez apporter à la pratique ?
La commission de Savate Forme étudie une éventuelle refonte du contenu de la certification de la Savate Forme et la création d’un support pédagogique pour proposer une initiation destinée à l’enseignement dans les écoles. Il est également envisagé de mettre en place des stages nationaux, des rencontres amicales où chacun pourrait partager son expérience.