Voile – Valérie Garibaldi : « Le challenge de ma vie »

Valérie Garibaldi, malvoyante, fait partie de l’équipage « Rêve à perte de vue » qui traversera la Méditerranée en février prochain. Elle s’engage dans ce challenge pour donner une autre image du handicap visuel.

 
Comment vous êtes-vous retrouvée dans l’équipage « Rêve à perte de vue » qui fera la traversée Marseille-Carthage à la voile en février prochain ?
Joël Paris, l’instigateur de ce projet, a contacté plusieurs associations de voile handi-malvoyant pour compléter son équipage dans lequel sont rassemblés des personnes déficientes visuelles et des valides. À chaque fois, mon nom est revenu même si je pratique en voile légère, mais très peu en habitable. Au départ, j’étais prévue pour être remplaçante, puis je me suis retrouvée à faire partie de l’équipage qui partira vers la Tunisie. C’est un challenge comme je n’aurais jamais pensé pouvoir faire dans ma vie ! Je remercie Joël de me permettre de participer à cette aventure.
 
Plus que le record, c’est relever le défi qui vous motive ?
L’objectif est de montrer qu’une personne déficiente visuelle est aussi capable que les autres, que le handicap ce n’est pas les limites qu’on nous impose. Si nous arrivons à battre le record de la traversée Marseille-Carthage en 50 heures, nous ne serions pas l’égal des grands navigateurs valides, mais on s’en rapprochera.
 

 
Est-ce une philosophie que vous appliquez dans la vie de tous les jours ?
J’ai toujours fait en sorte de ne pas me laisser restreindre par mon handicap, dans mon métier de kinésithérapeute, puis de formatrice chez les marins-pompiers, comme au quotidien. Je suis comme tout le monde. J’ai des limites évidentes, mais j’essaye toujours de passer outre.
 
Qu’allez-vous faire en attendant le grand départ en février ?
J’ai été déçue de ne pas être partie fin octobre à cause de la météo. On va patienter, se cantonner à faire de la voile pour l’entraînement et s’entretenir pour garder un bon niveau physique. J’espère participer à l’étape 2 du projet « Rêve à perte de vue » et faire une transatlantique, mais d’abord je vais me concentrer sur le record de Marseille-Carthage.

 
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Propos recueillis par Leslie Mucret
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