Quentin et Enzo, deux jeunes de l’institut thérapeutique, éducatif et pédagogique (ITEP) de Vauréal, sont devenus champions de France UNSS de tir à l’arc dans la catégorie sport partagé. Retour sur cette performance avec Anas Zabar, chef de service de l’ITEP concernant les 6-14 ans.
Quelle est l’origine de votre participation aux championnats de France UNSS ?
Les enfants que nous prenons en charge sont en situation de handicap psychique ou souffrent de troubles du comportement, comme l’hyperactivité par exemple. Ils sont une centaine, de 6 à 18 ans. Dans nos murs, trois pôles interviennent : thérapeutique, pédagogique et éducatif. L’objectif est de pouvoir amener les jeunes à se réinsérer socialement. Concernant le pôle éducatif, on met en place plusieurs ateliers et activités qui permettent de réguler l’hyperactivité. Le tir à l’arc fait partie de ces activités depuis 2013. Nous disposons d’un bon groupe qui a déjà participé aux championnats de France UNSS en 2016. Cette fois, on a concrétisé notre bon niveau.
Comment avez-vous vécu cette victoire ?
Pour les jeunes, c’est fabuleux ! Le championnat s’est terminé le 14 mars et ils ne sont toujours pas redescendus de leur nuage (rires). Cela a été une belle surprise et un vrai accomplissement pour eux. Pour nous aussi, cela prouve que la pratique du sport peut vraiment apporter un plus.
Qu’apporte la pratique du tir à l’arc à ces jeunes ?
C’est une pratique très importante qui a un impact bénéfique sur nos jeunes. Cette discipline permet de passer d’une pathologie d’hyperactivité à un état de concentration absolue, ce qui était, pour nous, l’objectif de cette pratique. À travers le sport, on valorise nos jeunes. S’ils peuvent réussir dans la pratique de leur discipline, alors ils peuvent aussi réussir à l’école. Le tir à l’arc est donc complémentaire du suivi que nous effectuons au quotidien.
Quelle est la position des parents des jeunes vis-à-vis de la pratique sportive ?
Ils cautionnent totalement, d’autant que notre panel d’activités est assez développé. Il y a le tir à l’arc bien sûr, mais aussi le cross, le football, le rugby, le VTT, le basket et les sports de combat. Ce sont des disciplines qui permettent aux jeunes de se découvrir, de mieux se maîtriser et se concentrer. Le sport est tout simplement un vecteur fondamental dans l’accompagnement de ces jeunes.
Par Olivier Navarranne