La Fédération Française de Football a accueilli la présentation du rapport « Décarbonons le sport » réalisé par The Shift Project.
Un sport plus vert ? Lancé en 2010, le programme de travail “Décarbonons le Sport” vise à imaginer la transformation du secteur du sport français pour répondre aux contraintes physiques qui le conditionnent et avant tout à la double contrainte carbone (d’un côté la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre pour limiter le réchauffement climatique, de l’autre l’impératif de libérer nos sociétés de la dépendance à des énergies fossiles disponibles en quantités in fine limitées), et instruire les enjeux socio-économiques que ces problématiques soulèvent.
Les résultats et conclusions de cette étude ont été présentés au siège de la FFF à Paris. Cette étude permet d’avoir une estimation des émissions de gaz à effet de serre provoquées par l’ensemble des activités du football et du rugby. Elle identifie également les enjeux prioritaires et les leviers nécessaires de décarbonation qui permettront une baisse d’environ 80 % de ces émissions à horizon 2050.
« L’empreinte carbone du secteur est dominée par la consommation d’énergies fossiles »
Comme l’explique cette étude, « la trajectoire la plus sûre exige de repenser la programmation des événements internationaux selon deux principes : la proximité (un public plus local et un rapprochement géographique entre les équipes) et la modération (un ajustement du nombre de matchs et/ou de spectateurs internationaux). »
Pour The Shift Project, c’est clair : le football doit entrer dans une ère décarbonnée. « L’empreinte carbone du secteur est dominée par la consommation d’énergies fossiles, et surtout de pétrole, engendrant une triple vulnérabilité : climatique, d’approvisionnement et face à une transition non-pilotée », souligne l’étude. « Les résultats de nos modélisations indiquent que, sous des conditions strictes d’activation de l’ensemble des leviers de décarbonation, l’atteinte des objectifs climatiques est possible. Cela impliquera des transformations significatives et parfois des efforts, à tout niveau et pour tous les acteurs concernés, mais ce sont des conditions indispensables pour avoir un football plus résilient et robuste face aux crises actuelles et à venir, donc plus pérenne. »