Victoire Andrier : « Apprendre des autres nations, c’est toujours enrichissant »

FFME

Depuis Jakarta, où elle est en stage avec l’Equipe de France, Victoire Andrier revient sur cette expérience unique en Indonésie. La grimpeuse de la Team SPORTMAG sera de retour à la compétition à Laval fin octobre.

Victoire, vous êtes en ce moment à Jakarta, en Indonésie. Comment se passe ce stage avec l’Equipe de France ?

C’est super intéressant ! Dans la foulée de la dernière Coupe du Monde à Jakarta, j’ai rejoint le groupe France ici. On passe une semaine à s’entraîner avec les Indonésiens de la vitesse, pour expérimenter leur fonctionnement et leurs méthodes. A la fin du stage, au début de cette semaine, on termine par une petite compétition entre nous. Il y a aussi des grimpeurs d’autres pays. Des Japonais, des Italiens, des Espagnols… C’est une très bonne expérience de se retrouver ensemble et d’échanger. Pas seulement pendant le travail des entraînements, mais aussi en dehors. On a finalement peu le temps d’échanger pendant les compétitions.

« C’est bien de sortir de notre zone de confort »

Comment se passe une journée-type ?

On se lève vers 8 heures du matin, et on commence l’entraînement presque directement. On enchaîne préparation physique et grimpe, c’est assez intense. On fait deux séances par jour, soit un rythme auquel on est habitués avec l’Equipe de France. C’est déjà ce qu’on fait quand on travaille à Voiron. En revanche, ici, il y a beaucoup de choses qui sont plus dures. Pour commencer, la chaleur. On est trempés en permanence ! Ensuite, leur mur est très glissant. J’ai eu du mal à trouver mes repères, et à faire confiance à mes pieds. Les exercices de musculation sont aussi particuliers. On est souvent en galère ! Je pense que c’est surtout une question d’habitude. Ce ne sont pas nos conditions ni notre fonctionnement. C’est bien de sortir de notre zone de confort.

Quelles sont les principales méthodes d’entraînement qui vous ont marqué en Indonésie ?

Ce qui m’a le plus étonné, c’est la pause de midi. A Voiron, j’ai l’habitude de prendre deux heures de pause, histoire que le corps se remette de la séance du matin. Je mange, et je travaille un peu sur mes mails, mes messages, mes cours… Les Indonésiens eux, ne font rien jusqu’à 16 heures ! Et c’est du vrai repos, tout le monde part faire la sieste dès que le repas est terminé. Avant de reprendre la grimpe en fin de journée. Ça, on n’a pas l’habitude !

« Véritablement plongés dans leur quotidien »

Ensuite, lors de compétitions, on avait l’impression que les « Indo » faisaient très peu d’échauffement. On se demandait si c’était un mythe, s’ils faisaient une mise en route à l’abri des regards… Mais non, c’est réel ! Trottiner un peu, quelques exercices de muscu, et c’est parti direct ! Leur idée, c’est de garder toute l’énergie pour la grimpe. Ce n’est pas comme ça qu’on a l’habitude de faire, et c’est amusant de voir comment ils appliquent ça. Apprendre d’autres nations, c’est toujours enrichissant. Et là, on avait l’avantage d’être véritablement plongés dans leur quotidien.

Pour terminer la compétition en 2022, vous serez à la Coupe d’Europe de Laval. Comment vous abordez cette échéance ?

Pour l’instant, c’est difficile pour moi de me projeter. Ces derniers temps, mes entraînements sont déjà tournés vers la saison 2023. J’étais aussi dans mes examens de fin d’études, qui se sont globalement bien passés. Cette compétition sera un moyen de voir où j’en suis dans ma préparation physique, après mon retour à l’entraînement en France.

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