A quelques jours du début de la Coupe du Monde, le coach de l’Equipe de France revient sur la préparation et les forces de son groupe.
Dans quels domaines auriez-vous aimé avoir plus de temps au cours de cette préparation ?
Au total, on a eu une quinzaine de séances d’entraînement, ce qui est très peu. C’est la même chose pour tout le monde, il faut faire avec. On l’a vu lors du dernier match amical face à l’Australie, l’attaque des switchs demande toujours de la régulation. L’articulation de notre jeu, la communication, le timing. On s’est entraînés dessus évidemment, mais c’est toujours limité. Du peu de temps dont on disposait, on a réussi à balayer tout ce qu’on voulait en termes d’objectif de jeu, et ce n’était pas évident. Les joueurs, par leur attitude, ont permis au staff d’y arriver.
« Il faudra faire déjà une grosse performance pour arriver en quarts de finale »
D’une certaine manière, est-ce que vous êtes contents d’avoir perdu ce dernier match amical face à l’Australie, pour garder les pieds sur terre après cette préparation réussie d’un point de vue résultats ?
D’abord, on n’est jamais content d’avoir perdu ! Ensuite, en match de préparation, les défaites sont toujours matière à davantage à la réaction et la vigilance. Cependant, le résultat ne change pas grand-chose. Gagner ou perdre d’une possession, sur un match amical, ce n’est pas l’essentiel. Ce que je retiens, c’est qu’on a montré qu’on était capable de montrer de très bonnes choses. Mais aussi qu’on a été faibles dans le contrôle du ballon, ainsi que sur les rebonds.
Un point sur Mathias Lessort ? Il pourrait justement apporter cette présence et explosivité au rebond…
D’abord, Mathias a été en réhabilitation pure pendant les quinze premiers jours. Ensuite, il a attaqué la réathlétisation. Depuis une semaine, il fait du basket. J’espère pouvoir l’utiliser dès vendredi, c’est vraiment le but. On considère qu’il a des qualités que nous n’avons pas forcément dans le groupe. C’est un fort rebondeur, il a les capacités pour nous stabiliser.
« On sait davantage de quoi on est capables »
Commencer par un candidat au titre, le Canada, d’entrée de jeu en poules : un avantage ?
Non, clairement pas, mais on ne choisit pas. Quand on regarde les groupes et les parties de tableau, la différence est incroyable, on se demande comment c’est possible avec un tirage au sort. On sait qu’il faudra faire déjà une grosse performance pour arriver en quarts de finale. On pourrait croire que commencer avec du lourd prévoit plus de calme après. Là, ce n’est pas le cas.
Qu’est-ce qui a évolué dans votre approche des grandes compétitions depuis 2019 ?
En 2019, il y avait cette idée de braquage, car nous n’étions pas du tout attendus. En 2021 aux Jeux Olympiques, on avait plus de garanties par rapport à nos capacités dans le jeu, et c’est la raison pour laquelle on était en mission. Cette année, on sait davantage de quoi on est capables. On sait aussi à quelle opposition on va être confronté. Pour réaliser nos rêves les plus fous, il faut respecter beaucoup de conditions. C’est sûr que si on concède 15 rebonds offensifs, on ne sera pas sur le podium. On a des choses sur lesquelles s’appuyer qui peuvent nous permettre de voir grand.