Vincent Léorier, président du comité départemental de judo du Val-d’Oise, revient sur la dynamique et la pratique de la discipline au sein de son département.
Quelle est la dynamique actuelle du judo dans le Val-d’Oise ?
Au sein du Val-d’Oise, à l’heure actuelle, nous avons 11 250 licenciés, 95 clubs, et 396 dirigeants. Ainsi, sur les athlètes de haut niveau, nous avons 24 athlètes sur des listes ministérielles. Le club phare du Val-d’Oise est Saint-Gratien. C’est une très grosse équipe senior, qui peut rivaliser avec les gros clubs parisiens. C’est possible grâce aux travaux de madame Bernardin, Présidente, et Monsieur Ouassini Bentot (coach) ont construit sur plusieurs années. Ce sont eux qui dominent la Val-d’Oise aujourd’hui. Et avec les structures qu’ils ont mis en place, je pense que ça va durer un certain temps.
Quels ont été les leviers de la relance de la pratique post-Covid ?
Concernant la relance de la pratique post-Covid, nous pouvons dire un grand merci aux clubs. Ce sont eux qui ont été en première ligne. Également merci à la politique de la Fédération Française de Judo avec des licences moins chères pendant un certain temps. De plus, il y avait des activités en dehors du judo, c’est-à-dire des stages et des activités publicitaires. Cependant, de manière générale, la stabilité du judo dans le Val-d’Oise, nous savions que ça allait revenir à la normale. Malheureusement, il y a quelques clubs concernés. En effet, nous avions une centaine de clubs, mais il y en a cinq ou six qui ont été contraints de fermer parce qu’ils n’ont pas pu reprendre leurs activités à cause du Covid. Ce qui a été assez dur.
« Dynamiser le sport féminin, c’est une priorité »
Quels sont les activités et projets du Comité départemental en 2024 ?
Déjà, le calendrier fédéral est déjà très chargé sur le niveau compétition, ça s’est bien structuré par la FFJ. Il y a aussi le Conseil Départemental qui a toujours aidé le comité sur des subventions. Après, concernant les commissions dans le Val-d’Oise, nous en avons plusieurs, par exemple du kata, du jujitsu, de la formation, de la commission sportive, tout cela s’est développé. Nous avons développé des activités autour de ça, autour de la pratique du judo sous toutes ses formes. Nous avons essayé de dynamiser le sport féminin, c’est une priorité. Le handisport également sous la houlette de Monsieur Ruiz, ça a bien repris aussi. Si tout cela est possible, c’est surtout grâce aux bénévoles, à ces gens qui s’investissent dans la discipline.
Comment se développent ces nouvelles formes de pratique, comme le judo santé ou encore le judo féminin, au sein des clubs du département ?
Ces pratiques se développent à travers des entraînements, des stages, avec tout le temps en ligne de mire, un ou une athlète de haut niveau-là. Le 8 mars prochain par exemple, pour la journée internationale des droits des femmes, nous aurons Lucie Décosse, une ancienne grande championne olympique et championne du monde. Et, avec elle, nous ferons un grand entraînement de la plus petite catégorie, c’est-à-dire les quatre et cinq ans jusqu’au vétéran. Et puis, nous essayons de développer aussi le judo féminin. Effectivement, les féminines par moment peuvent avoir envie de connaître autre chose que le judo de compétition. Nous leur proposons d’essayer des alternatives, à l’image du jujitsu combat, du self-défense. Par exemple, au club de Persan, l’année dernière, c’était exceptionnel, sur 242 licenciés, il y avait 51% de filles. Nous avons toujours été un pôle féminin. C’est pourquoi, il faut continuer, puisqu’on le voit bien en compétition, il y a toujours davantage de garçons que de filles.
Les Jeux de Paris arrivent à grands pas, quel impact attendez-vous de l’engouement des Jeux Olympiques et Paralympiques ?
Le nombre de licenciés. Si, Teddy Riner devient champion olympique, automatiquement, nous sentons les retombées dès la rentrée. En effet, de même pour Clarisse Agbegnenou. Elle est très connue, notamment en banlieue, si elle fait un résultat, en conséquence, nous observons une augmentation du nombre de licenciées. Enfin, L’effet olympique ça se passe après, c’est sur la rentrée de septembre.