Président du Conseil départemental du Val-d’Oise de judo, élu jusqu’en 2028, Vincent Léorier se confie sur l’après-JO, la dynamique actuelle et les projets à venir.
En cette rentrée sportive, quelle est la dynamique du judo dans le Val-d’Oise ?
Ce qui est incontestable, c’est qu’il y a un effet Jeux Olympiques pour le judo dans le département. Je suis également président du Judo Club de Persan et je l’ai fortement ressenti au sein de mon club depuis la rentrée. Ce sont sans doute beaucoup de sports qui bénéficient de cet effet-là, mais pour le judo, c’est incontestable. Il y a donc beaucoup de pratiquants dans les clubs depuis plusieurs semaines, ce qui est évidemment une très bonne chose.
Justement, avec cette dynamique, comment se porte aujourd’hui le judo au sein du département ?
Nous comptons 12 240 licenciés dans le Val-d’Oise, ce qui est un excellent chiffre. Cela s’explique notamment par la hausse du nombre de licenciés en para-judo, une pratique sur laquelle nous avons mis l’accent. Sur la période 2024-2028, renforcer cette dynamique autour du para-judo est l’une des priorités. Nous avons un total de 90 clubs et 28 sportifs de haut niveau, ce sont des chiffres en hausse qui peuvent nous permettre d’atteindre rapidement les 13 000 licenciés.
Vous parlez des sportifs de haut niveau, quel est le type de public qui pratique le judo dans le Val-d’Oise ?
Une grande partie des pratiquants n’ont pas d’objectif compétitif. Je le vois dans mon club, il y a de nombreux adultes qui viennent simplement pratiquer une activité sportive sans chercher un quelconque résultat. C’est un public un peu nouveau que nous accueillons dans les clubs. Nous avons aussi mis en place des actions destinées au non-licenciés afin de lutter contre la sédentarité. On va donc chercher les non-licenciés en leur proposant des activités pour les attirer vers une pratique sportive dans les clubs.
« Un Pôle France dédié au judo en Île-de-France est une très bonne chose »
Cet élan pour le judo au sein du département se concrétise-t-il aussi par des événements ?
Sur le para-judo notamment, nous avons un rendez-vous le 10 octobre prochain à Saint-Ouen-l’Aumône. Plusieurs disciplines seront là pour proposer des démonstrations. De notre côté, on va mettre en place un travail avec des valides et des personnes en situation de handicap sur le tapis. Il y a régulièrement des événements comme celui-ci qui permettent de découvrir la pratique et de renforcer notre base de pratiquants.
Vous êtes élu pour la période 2024-2028. Quels sont les autres priorités et axes forts que vous avez dressés ?
Il est d’abord important de souligner qu’il était essentiel d’apporter un peu de stabilité à la tête du Comité départemental. Il y a eu trois présidents en quatre ans, ce qui est beaucoup pour parvenir à mettre un projet en place. Parmi les priorités, nous avons à cœur, comme je l’ai dit, de renforcer la dynamique autour du para-judo. Mais aussi de développer le jujitsu, de renforcer le travail sur le sport féminin, puisque nous avons 4445 licenciées, et de développer le haut niveau. En ce sens, avoir un Pôle France dédié au judo en Île-de-France est une très bonne chose, cela va permettre aux clubs de garder leurs meilleurs jeunes.
Dans ce projet que vous mettez en place, pouvez-vous compter sur le soutien des collectivités ?
Le Conseil départemental du Val-d’Oise est à nos côtés, et nous en sommes très heureux. Bien sûr, il nous fixe des objectifs, mais ces objectifs sont en lien avec nos priorités. On travaille donc main dans la main. C’est une très bonne chose, car sans le soutien apporté par le Conseil départemental, ce serait beaucoup plus difficile.
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