Porté par une excellente saison dernière, Pontault-Combault Handball livre un excellent début de championnat. Deuxièmes de Proligue à égalité avec Chartres, Vincent Moreno et ses coéquipiers espèrent désormais confirmer. Entretien avec le capitaine, quelques jours après avoir fait forte impression en Coupe de la Ligue face à l’armada parisienne (23-30).
Vincent, vous avez affronté le grand PSG en Coupe de la Ligue. Que retenez-vous de cette très belle fête pour le club ?
Déjà, c’est évident que pour le club, c’était superbe de recevoir une équipe comme le PSG. La salle était pleine, c’était un grand moment que l’on a forcément envie de revivre toutes les semaines. On a fait une très belle première période, où l’on aurait même pu être devant. Après la pause, c’est devenu un peu plus dur, même si on a bien réagi dans le dernier quart d’heure. Ces matchs permettent aux jeunes de s’aguerrir, de progresser. C’est un bon souvenir, ce n’est pas tous les jours que l’on peut jouer contre de tels joueurs.
Vous attendiez-vous à un aussi bon début de saison ?
On est agréablement surpris, même si on espérait faire un aussi bon départ que l’année dernière. Nous sommes satisfaits, mais il faut rester vigilants. Tout peut aller très vite, même si on a conscience que c’est déjà positif d’avoir distancé certains concurrents aux play-offs. On a envie de continuer sur cette lancée, d’autant que l’on a un calendrier assez intéressant. Après le match de Chartres dans quinze jours, on pourra tirer un premier bilan. On prend les matchs les uns après les autres, on verra bien où cela nous mène.
Accéder aux play-offs, c’est l’ambition du club ?
Oui, c’est l’objectif qui avait été annoncé en début de saison. On savait que l’on serait un peu plus attendus après notre parcours de l’année dernière, où l’on avait de très bons jeunes, dont certains arrivent à maturité cette saison. Au vu de nos résultats, c’est clair que ce serait une déception de ne pas faire les play-offs. Et si on a même l’occasion de terminer en tête, on ne s’en privera pas. Aujourd’hui, je pense que l’on peut battre tout le monde dans ce championnat, mais il faut rester concentrés et faire preuve de prudence. On aimerait vraiment revivre ces play-offs, et pourquoi pas aller en finale. On sait ce qu’il nous reste à faire pour atteindre cet objectif.
Vous êtes le joueur le plus expérimenté de l’équipe, on imagine que votre rôle est essentiel, et notamment vis-à-vis des plus jeunes du groupe…
C’est vrai que je suis le plus ancien, en âge en tout cas, puisque j’ai dix ans d’écart avec certains joueurs. Je suis le seul trentenaire, mais je le vis bien. J’ai un rôle de relais auprès du coach et comme je m’entends très bien avec tout le monde, tout se passe bien. Tout le monde se respecte et ça, c’est le plus important. C’est vrai que j’essaye d’apporter mon expérience et mon vécu au groupe, d’autant que je ne suis pas difficile à vivre. J’ai connu certains anciens où c’était plus compliqué (rires). J’aime rigoler avec les jeunes, partager des choses avec eux, tout du moins tant qu’une certaine limite n’est pas franchie. J’essaye d’apporter de la joie de vivre dans le vestiaire et comme on a des jeunes gentils, ça se passe très bien. On a la chance d’avoir des gamins bien élevés et qui ont très envie de travailler, ce qui facilite les choses pour tout le monde.
L’équipe est en train d’écrire une magnifique page de l’histoire du club. On imagine que ce doit être une grande fierté…
Oui, bien-sûr. C’est ma sixième année au club et honnêtement, je me suis toujours régalé. Ce n’est pas parce que l’on a de bons résultats que l’on prend plus de plaisir, c’est juste différent. Sortir d’une série de dix défaites ou se sauver dans les deux dernières journées, c’est également une émotion très intense. Ce stress énorme, qui tout à coup se libère, c’est également super intéressant à vivre. Après, c’est clair que dans plusieurs domaines, c’est plus agréable d’être dans les cinq premiers. La saison dernière a été exceptionnelle à vivre, on a réussi à faire quelque chose de très beau avec un petit budget et des joueurs de vingt ans. Cette année, c’est un peu différent, nous sommes un peu plus attendus, c’est une autre gestion. On a envie de prouver à tout le monde que l’on n’est pas là par hasard. Si on pouvait être dans l’effectif qui permettrait au club de grimper en première division, ce serait magnifique. Mais je n’ai pas envie d’oublier que j’ai fait partie de l’équipe qui a sauvé le club quatre années de suite.
Propos recueillis par Bérenger Tournier