Battu en 2017, Jean-Luc Denéchau briguera à nouveau, samedi, la présidence de la FF Voile. Entretien avec le Francilien qui espère, cette fois-ci, l’emporter face à Nicolas Hénard.
Pourquoi avoir choisi de vous présenter au poste de président de la FF Voile ?
Il s’agit d’un choix guidé par le mandat qui vient de s’écouler. Je ne me retrouve pas dans cette fédération qui devrait marcher sur ses deux jambes : l’aspect performance et le développement de la voile pour tous. J’ai donc décidé d’y retourner mais c’est avant tout une décision collective.
A quoi ressemble votre programme ?
Il a été bâti en faisant participer les amoureux de la voile. Nous avons lancé six débats sur des thèmes au cœur de l’avenir de la fédération. Nous avons recueilli 500 contributions et annoncé 24 actions très concrètes. Ce projet est monté sur la richesse que l’on possède avec les hommes et les femmes de la voile. On souhaite développer la formation des bénévoles sans oublier le secteur professionnel. La fédération a créé beaucoup d’emplois mais n’a pas rempli son rôle social d’accompagnement. Il existe un déficit sur la formation continue et cela manque de lisibilité au niveau du parcours professionnel. L’autre point est la relance de l’ensemble des réseaux existants insuffisamment utilisés. Il est important de fédérer tous les acteurs pour pouvoir travailler ensemble.
Comment vous êtes-vous organisé pour présenter votre candidature ?
L’ensemble de l’équipe s’est réuni depuis plus d’un an et a travaillé sur des pistes à valider et faire évoluer par les contributions. Nous avons noté un besoin des clubs d’avoir une fédération qui se préoccupe du plaisir et du partage que la voile apporte. Nous avons orienté nos actions vers les besoins du terrain. Nous voulons replacer la fédération sur des chemins prometteurs pour qu’elle soit génératrice de lien social. La voile est un sport de plein air qui s’exerce dans un environnement que l’on doit protéger au cœur d’un secteur économique capable de créer des emplois. Notre projet est porteur de perspectives favorables.
Ne pensez-vous pas que la fédération a besoin de continuité ?
En 2017, la promesse électorale est d’avoir 500 000 titres et licences sur quatre ans. On note néanmoins une baisse de 11% entre le début du mandat et le mois de décembre 2019. La deuxième promesse qui était de donner aux clubs la possibilité de voter n’est pas encore mise en place. Il est temps de se renouveler en pensant à l’objectif Paris 2024 et se demander quel sera l’héritage de cet événement dans d’autres domaines que la compétition. On doit mettre en place une nouvelle dynamique en ayant à la fois de grands champions et beaucoup de pratiquants.