Voile – Jean-Luc Dénechau : « Une adhésion pour changer »

Jean-Luc Denéchau est le nouveau président de la fédération française de voile. Entretien avec le dirigeant de 59 ans élu samedi à près de 57% face au président sortant Nicolas Hénard.

Comment avez-vous réagi à votre élection à la présidence de la fédération française de voile ?

C’est une fierté d’avoir une équipe qui a réussi à convaincre et à être en phase avec les clubs qui composent notre fédération avec qui nous partageons une passion commune.

Devenir le président de son sport de cœur est une récompense mais aussi une responsabilité…

C’est une responsabilité d’autant plus qu’on prend les rênes dans une période difficile. Il y a une responsabilité vis-à-vis de tous les passionnés pour essayer d’améliorer ce qui est possible et donner une chance à tout le monde de découvrir notre sport et ses valeurs.

A quoi vont ressembler vos premiers jours en tant que président de la FFV ?

L’idée est d’être opérationnel par rapport à la crise sanitaire, d’être en mesure de fournir les meilleures informations possibles et les hiérarchiser pour avoir la possibilité de pratiquer notre sport. Faire tout ce qui est en notre pouvoir pour reprendre la pratique sportive notamment en équipage. Je souhaite travailler en collaboration avec d’autres fédérations du nautisme comme l’aviron, la canoë kayak qui ont les mêmes préoccupations afin d’être en mesure de proposer à notre organisme de tutelle un projet acceptable. Il en va du bien physique et psychologique de nos adhérents à qui la navigation manque.
 

Le résultat du vote vient récompenser votre travail mais aussi sanctionner le mandat des dirigeants précédents…

Le score de 57% est net. Il y avait une adhésion pour changer, une déception. Les promesses qui avaient été faites n’avaient pas été tenues. Je pense que la majorité des clubs ont besoin qu’on s’intéresse à la voile loisirs, la voile plaisir, la voile bien-être et pas uniquement à l’élitisme. Notre fédération n’avait pas gardé un équilibre sur ces quatre dernières années.
 

La perspective des deux prochaines éditions des Jeux Olympiques vous motive-t-elle particulièrement ?

En règle générale, on a des Jeux tous les quatre ans donc une fois par mandat. Ce sera une mandature exceptionnelle avec deux Jeux Olympiques. Ce sera un immense défi puisque des supports changent dans notre sport entre Tokyo et Paris. D’habitude, on a 10 séries dont cinq seront nouvelles à Marseille lors des JO 2024. Ce qui veut dire qu’on est obligé de travailler sur 15 séries pour boucler la campagne Tokyo avant de lancer Paris 2024.

Propos recueillis par Loïc Feltrin
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