Voile : Les six Ocean Fifty se sont élancés depuis Toulon

Les six Ocean Fifty ont pris un départ canon dans des conditions idéales, dans un décor de carte postale, devant la ville de Toulon et les contreforts du Mont Faron. Cap sur Brest pour un Final Rush qui promet de multiples rebondissements.

C’est à bord du BSM Loire, bâtiment affrété par la Marine Nationale, que Laurent Bonnet, adjoint au Maire de Toulon et Fortuné Pellicano, adjoint au Maire de Brest et Président délégué de Brest Événements Nautiques, ont donné ensemble le top départ d’une finale qui relie les deux plus belles rades du monde. Les six Ocean Fifty, qui avaient sagement envisagé de partir avec un ris dans la grand-voile, ont finalement fait le choix radical, à quelques minutes du départ, de renvoyer toute la toile. C’est alors que le vent est passé de 12 à 20 noeuds, offrant un spectacle grandiose d’étraves fumantes et de dérives hors de l’eau. Sur la ligne de départ, Erwan Le Roux (Ciela Village) a d’emblée donné le rythme, faisant écho à ses propos, tenus au petit matin sur le ponton : « Cette finale, elle est pour nous ! ». Sam Goodchild (Leyton), pied au plancher, a néanmoins repris la main à la bouée de dégagement. Portée par les encouragements de Laurent Bonnet, à la VHF, et le rendez-vous donné à Brest par Fortuné Pellicano, toute la flotte a mis le cap au sud après une semaine riche en échanges avec le public toulonnais, conquis.
 

 
Les six Ocean Fifty sont menés en trio, et accompagnés chacun d’un reporter embarqué pour dévoiler les coulisses de cette finale dans la docu-série diffusée au mois de janvier prochain. Car il va s’en passer des choses, à bord… ainsi que le pressent Sam Goodchild (Leyton), leader au classement général : « On aura toutes les conditions, plus ou moins compliquées. Je pense que l’on va sortir toutes nos voiles dans la semaine ! Il faudra rester en forme tout le temps car les conditions peuvent changer très vite et il faudra prendre de bonnes décisions rapidement ». Le niveau des équipages est extrêmement relevé et la prime reviendra à celui qui aura coché toutes les cases, comme le résume Sébastien Rogues (Primonial) : « Il y aura de la tactique, de la vitesse, du positionnement et de la gestion des nerfs au moins jusqu’à Gibraltar. Il va falloir tricoter en Méditerranée, prendre des décisions dès aujourd’hui, on devrait descendre pour attraper un flux de nord-est qui sera assez sympa. L’arrivée en Mer d’Alboran sera un passage compliqué, avec un choix à faire entre l’Afrique du Nord ou l’Espagne. »

Olivier Navarranne
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