De retour des Championnats du monde de Nacra 15, Lou Mourniac livre à SPORTMAG ses premières impressions sur une compétition réussie.
Sur le lac de Garde, en Italie, Lou Mourniac et Clément Martineau se sont imposés lors des championnats du monde. Une belle victoire pour l’équipage qui se séparera à la fin de la saison. Les deux navigateurs prendront des routes différentes toujours au fil de l’eau.
Vous revenez des championnats du monde. Comment avez-vous vécu votre compétition ?
Notre régate s’est très bien passée, on était confiant, on avait une très bonne vitesse par rapport aux autres bateaux. De plus, le lac de Garde est un plan d’eau que j’aime beaucoup et que je connais bien. Le vent n’était vraiment pas facile ce qui nous a fait beaucoup attendre sur le parking et c’est assez éprouvant mentalement.
Vous avez pris la première position dès le deuxième jour, pensiez-vous pouvoir garder cette place ?
On n’est jamais sûr, mais c’est vrai que notre deuxième journée s’est parfaitement déroulée et là, on s’est rassuré sur notre niveau et on sait qu’on est un équipage qui tient bien la pression, on avait déjà réussi à rester confiant toute la semaine sur le championnat européen, au mois de mai. Après, on s’est pris une deuxième mauvaise manche le 3e jour donc dans notre tête, on savait que nous n’avions plus le droit de nous relâcher et ça nous a aussi permis d’élever notre niveau jusqu’au dernier jour.
Les championnats de France vont commencer dans quelques jours. Y participez-vous ? Si oui, quels sont vos objectifs ?
On sera bien à Martigues (où se déroulent les championnats de France) la semaine prochaine, on va retrouver une bonne partie des concurrents du Mondial (beaucoup de Français étaient engagés lors du championnat du monde, ndlr). Cette fois, c’est plus Clément qui connait le spot, car c’est là qu’il a gagné le championnat de France l’an dernier. Nous sommes motivés pour tout donner sur ce championnat qui sera sans doute l’un des derniers ensemble et l’un des derniers en Nacra 15 après quatre ans passés sur ce support. Notre objectif est de gagner, même si un podium serait déjà très bien
La saison prochaine, Clément Martineau a annoncé passer en Nacra 17. Et vous ?
Personnellement, je n’ai pas prévu de passer en Nacra 17 tout de suite même si je garde ce bateau dans un coin de ma tête. Pour l’instant, je me concentre plus sur l’ETF 26 au côté des filles de TEAM PRO. Ce circuit me permet de naviguer auprès de professionnels de la voile et d’équipages féminins en préparation pour la Coupe de l’America femmes (édition féminine de la plus ancienne course à la voile, ndlr). Je continue également en 69F avec l’équipe de la Youth foiling team pour la grande finale de l’année à Barcelone. Enfin, je me remets à barrer sur des supports volants (support avec un foil, ndlr) comme le Waszp pour des régates comme la SailGP Inspire à Saint-Tropez.
Vous êtes en école d’architecture à Nantes et vous vous entraînez au pôle France de La Rochelle. Comment gérez-vous vos semaines ?
La Rochelle, c’est fini pour moi, mais c’est vrai que j’ai passé l’année entre Nantes et La Rochelle. Cela m’a demandé d’être très organisée et efficace. L’école m’a permis d’adapter mes cours et de réguler mes absences pour que je puisse m’entrainer au maximum, grâce justement à mon statut de sportive de Haut Niveau. Je manquais essentiellement les vendredis de cours pour me rendre au Pôle et parfois des semaines entières pour les championnats.
Propos recueillis par Solenn Ravenel