Président de la FF Voile, Nicolas Hénard (56 ans) se présente, ce samedi, pour un deuxième et dernier mandat. Entretien avec le dirigeant qui veut poursuivre l’aventure.
Quel bilan tirez-vous de votre premier mandat à la tête de la fédération française de voile ?
Nous avons vécu un mandat difficile dans un environnement marqué par la crise sanitaire et une évolution du sport en France complexe à appréhender. On a même vécu quatre ans sans la couleur des Jeux Olympiques. Mais, on a fait face. Les clubs et la fédération se sont débrouillés pour ne pas sombrer et s’adapter à la situation. En bons marins, nous avons fait face en démarrant de nombreux projets. La situation financière de la fédération ne s’est pas dégradée.
Quels points positifs retenez-vous de ces quatre dernières années ?
On a changé la fédération dans son approche sociale et environnementale. Nous avons résolument fait bouger les mentalités sur les sujets de la protection de l’environnement comme en utilisant des gourdes au lieu de bouteilles plastiques, en recyclant les bateaux en fin de vie… Sur le plan social, nous avons lancé un projet unique dans le sport avec le ministère du travail qui permet l’insertion dans le monde du sport et du travail de jeunes gens. Nous avons un rôle au-delà du sport.
En quoi votre travail n’est-il pas terminé ?
Nous devons encore aller plus loin dans l’aspect du modèle économique, de l’organisation administrative et statutaire de la fédération. Le pratique du haut niveau se porte bien. Nous commençons à préparer Paris 2024 sans attendre la fin de Tokyo 2021. Nous avons pré-transformer la fédération mais ce n’est pas terminé.
Pourquoi avoir choisi de briguer un second mandat ?
Je souhaite finir le boulot. J’avais annoncé un engagement sur deux mandats et pas plus. Le temps de faire bouger et transformer la fédération pour qu’elle soit en phase avec son temps. Il faut du temps long pour certains projets comme la réforme du scrutin où nous souhaitons faire en sorte que les clubs puissent voter directement et non plus en passant par un système de grands électeurs.