Voile : Une irrésistible attente pour l’arrivée de l’Arkéa Ultim Challenge

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Partis le 7 janvier depuis Brest, les skippers engagés sur l’Arkéa Ultim Challenge se dirigent vers l’arrivée. Leader depuis quasiment le début de la course, Charles Caudrelier devrait rejoindre la Bretagne en premier. 

Sans gros retournement de situation, Charles Caudrelier devrait franchir la ligne d’arrivée de l’Arkéa Ultim Challenge en premier. Mais quand ? Il y a plus d’une semaine, son retour en France était prévu pour ce week-end des 24 et 25 février. Entre-temps, le marin a fait une escale technique. Mais surtout, à cause de la tempête Louis, qui balaye en ce moment même l’Hexagone et une partie de l’Europe, le skipper du Maxi Edmond de Rothschild reste amarré depuis le 21 février au ponton du port de Horta, aux Açores. 

Une sage décision

En effet, le leader de la course scrute la météo et l’évolution de cette tempête. “Ses vents à 35-40 nœuds à l’avant forcissent encore en son centre : les fichiers météo annoncent jusqu’à 46 nœuds. Soit probablement 5 nœuds de plus dans la réalité, avec des accélérations qui pourraient monter jusqu’à 70 nœuds. Sur son passage, la dépression soulève la mer à plus de 8 mètres ; au centre, on repère des prévisions de vagues de 12,7 mètres”, indique l’organisation. 

Armé de patience, le skipper joue la carte de la sécurité et attend le bon moment pour parcourir les 1200 miles qui le séparent de la ligne d’arrivée. “Le problème, c’est que, là, j’avais déjà une grosse mer de 8-9 mètres de Nord-Ouest, mais qui était assez longue et assez belle. On pensait passer dedans. Je n’arrivais pas à aller assez vite pour rester devant la deuxième dépression, il fallait que j’aille à plus de 30 nœuds et on n’était pas sûr de pouvoir le faire dans ces conditions de mer, explique Charles Caudrelier. Donc ça veut dire que si je me faisais rattraper par l’autre dépression, le vent tournait, changeait de direction. Ça fait du vent opposé à la mer, très fort, deux mers qui se croisent, et donc une mer très dangereuse pour les bateaux”.

L’avance que le marin a bâtie depuis le départ de la course lui permet de choisir sans pression son retour en course et l’engagement qu’il devra mettre pour glisser jusqu’à la ligne d’arrivée en première position. “On s’oriente plutôt vers la sagesse, même si l’impatience est là, d’attendre samedi où nous avons une fenêtre tout à fait correcte. On peut se le permettre, parce qu’on a évidemment regardé Sodebo (Thomas Coville) et les bateaux derrière, et la situation météo fait qu’ils seront derrière nous, pas très loin, mais entre lui et moi il y aura un anticyclone donc il n’y a aucune chance qu’il puisse me doubler”, confie le skipper du Maxi Edmond de Rothschild. Son arrivée est ainsi estimée en début de semaine prochaine, si d’ici là, aucune autre perturbation est comptabilisée.

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