Le club de volley de Montpellier est rentré un peu plus dans l’histoire en remportant son huitième titre de champion de France. Une attente longue de 47 ans…
Des manifestations de joie, des chants, des sourires, des larmes… Le dernier point a été dur à aller chercher pour les Montpelliérains, mais ils n’ont rien lâché, à l’image de leurs play-offs cette saison. Dans un palais des Sports Chaban-Delmas à guichets fermés, le MHSC s’est offert un huitième titre de champion de France face à la belle équipe de Tours. Son ultime titre datait de 1975…
Un match retour à sens unique
Contrairement au match aller, les hommes d’Olivier Lecat ont assommé la concurrence dès le premier set (25-17). “ On a fait un super premier set, on savait qu’il fallait rentrer dans le match direct pour ne pas se faire surprendre ”, explique le Montpelliérain Nicolas Le Goff dans les colonnes de Midi Libre. Ils n’auront pas eu à aller jusqu’au tie-break pour remporter cette finale. Les Héraultais, plus déterminés que jamais et portés par leur public, arrachent le deuxième set, profitant des mauvaises contres-attaques de Tours (25-21).
L’ultime set, libérateur pour Montpellier et douloureux pour Tours, a été serré jusqu’à la fin. “ On est allé le chercher avec nos tripes ”, souligne Nicolas Le Goff. Les Tourangeaux se sont réveillés, mais trop tardivement. Moins dynamiques, les Montpelliérains ont accusé des points de retard sans perdre le fil du match. “ On est mené mais on ne lâche rien. On savait que Tours pouvait revenir à n’importe quel moment mais nous, on voulait éviter un match d’appui ”, assure Théo Faure. Le MHSC a eu besoin de quatre balles de match, dont un bloc déterminant, pour sortir victorieux… (30-28). Pourtant leader du championnat, Tours ressort bredouille de cette saison avec trois finales perdues.
🤩 CHAMPIONS DE FRANCE 2022 🤩
47 ans après son dernier titre,
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Une concrétisation
Après le coup de sifflet final, place aux émotions. “ Je ne réalise pas, c’est fou… Quelles sensations ! ”, sourit l’attaquant du MHSC Théo Faure. Fier de ses joueurs, l’entraîneur, Olivier Lecat, ne cache pas son bonheur. “ Je peux le dire : on est champions de France !, s’exclame-t-il. On a été à la hauteur du rendez-vous, on a eu une qualité de jeu absolument incroyable. On a réussi à s’isoler de la mauvaise pression, des mauvaises questions pour être focus sur ce qu’on voulait faire tous ensemble. ”
Très ému, Julien Lyneel, l’enfant du pays, a confié sa joie à L’Équipe. “ C’est fabuleux, c’est mon maillot, mon écusson aussi puisque j’ai joué au MHSC jusqu’à mes 14 ans, détaille-t-il. Tous les autres clubs de Montpellier avaient eu des titres (football, rugby, handball), il ne manquait que le volley. L’émotion est immense. ”
Champion olympique et champion de France. Nicolas Le Goff ne pouvait pas rêver mieux. “ Je ne compare pas avec le titre olympique, chaque titre est exceptionnel. Celui-ci représente énormément de choses, confie-t-il. C’est une très belle récompense après tout le travail qu’on a fourni. ” Surtout, après avoir vécu des années compliquées au sein du club dans les années 2010. “ J’ai commencé ici quand j’avais 19 ans, on était très loin d’avoir ce genre de résultat. Petit à petit, le club a fait ses armes. Je suis revenu au club pour vivre des moments comme ça. ” Des instants inoubliables marqués à jamais dans le palmarès du volley montpelliérain.
Séverine Bouquet