Le 6 mai dernier, les joueurs de Saint-Jean d’Illac sont devenus champions de France de Ligue B après avoir battu Mende (3-1). L’ASI accède pour la première fois de son histoire à l’élite du volley français.
Le 6 mai 2023 restera une date historique pour le volley girondin. Le club de Saint-Jean d’Illac a remporté la finale des play-offs du championnat de Ligue B en s’imposant contre Mende ce jour-là. Une victoire synonyme de titre de champion de France, mais également de montée en Ligue A.
Une équipe 100% française….
La fierté est grande pour tout le club. D’autant plus que l’ASI est particulière : elle est composée uniquement de joueurs français, dont cinq issus du centre de formation. ”Sur le plan économique, c’est plus intéressant que des joueurs chevronnés ou étrangers. Dans l’approche aussi de notre projet et l’état d’esprit insufflé au club, on a su développer notre identité d’évoluer avec une équipe 100 % française, ce qui est unique dans le sport français”, explique le président de l’ASI, Stéphane Hassoun à France 3 Nouvelle Aquitaine.
Depuis 2018, année de son accession en Ligue B, l’équipe girondine est montée en puissance. “En cinq saisons en Ligue B dont deux de Covid, on dispute deux demi-finales et le titre de champion cette année. Ça démontre la qualité du staff sur le recrutement”, se réjouit-il.
… en manque de moyens
Le club de Saint-Jean d’Illac espère bénéficier de soutiens financiers pour pouvoir exister et vivre en Ligue A sans s’inquiéter. “On a un budget d’environ 750 000 euros, mais il faudrait être autour d’un million d’euros. Des partenaires privés nous soutiennent, a indiqué le président. On espère maintenant que des collectivités publiques vont s’aligner sur notre projet”.
Mais la manœuvre s’annonce déjà complexe. “Il va falloir jouer un peu des coudes pour se faire de la place dans le paysage sportif bordelais où on a deux locomotives, les Girondins et l’UBB, sans oublier les Boxers”, ajoute le dirigeant. D’autant plus que la politique sportive néo-aquitaine n’est pas en faveur de l’ASI. “On est plutôt sur le sport pour tous. Mais nous, avec le projet qu’on défend, on considère que le sport pour tous, sans le sport professionnel comme locomotive, a très peu de chances d’exister, estime Stéphane Hassoun. À nous de convaincre que cet équilibre entre formation et sport pro, c’est la clé de la réussite d’un beau projet”.
Le dernier club girondin à avoir joué en Ligue A est celui de Bordeaux, les JSA, en 2001. 22 ans après, le volley girondin renoue avec l’élite aux côtés d’une autre équipe néo-aquitaine, celle de Poitiers.