X-Trial Marseille 2019 : « Ça promet d’être spectaculaire »

La ligue PACA de motocyclisme, via la Commission trial de Provence, organise ce samedi le X-Trial Marseille. Luc Lehner, président de la commission, en profite pour rappeler que ce sport se porte bien dans la Région Sud, en grande partie grâce aux clubs.

 

Une épreuve du Championnat du monde de trial indoor se déroulera au Palais des sports de Marseille ce samedi. Pouvez-vous présenter l’événement ?

C’est l’avant-dernière manche du Championnat du monde de X-Trial. Les cinq premiers pilotes au classement seront présents parmi les neuf engagés. Le titre et la troisième place sont encore en jeu. Cette manche promet d’être spectaculaire. La Ligue de Provence est très fière de présenter une manche de X-Trial presque tous les ans. Quand ce n’est pas au Palais des Sports de Marseille, c’est à la salle Nikaïa (Nice).

Comment la Ligue intervient-elle dans l’organisation de cette épreuve ?

L’organisation d’un championnat indoor est relativement chère. Nous aidons par le biais de subventions. Les organisateurs locaux, très impliqués, recherchent des sponsors et font appel à des bénévoles et des intervenants extérieurs. La Ligue fait de la communication interne mais le monde du trial est petit et tout le monde connaît le calendrier.

Quelles sont les autres compétitions au calendrier de la Commission trial de Provence ?

La Ligue organise une manche du Championnat du monde outdoor à Auron (Alpes-Maritimes) les 20 et 21 juillet prochains et une épreuve de Championnat d’Europe à Ancelle (Hautes-Alpes) le 11 août. Notre Championnat de ligue outdoor s’ouvrira dès dimanche à Tanneron, dans le Var. En 2018, il a rassemblé 270 pilotes, environ 90 par épreuve. À leur demande, nous avons réduit le nombre de manches de 15 à 10 car ils n’ont pas tout le temps les moyens de se déplacer. Il n’existe pas de championnat de ligue indoor, mais la région accueille deux manches nationales.

Cette discipline trouve-t-elle sa place dans la Région Sud ?

Le trial se porte bien ! La Ligue de Provence est leader en France en termes d’organisation et de pilotes. Les six meilleurs français sont provinciaux. Benoit Bincaz, licencié au Saint Laurent Moto Club dans les Alpes-Maritimes, peut finir sur le podium du Championnat du monde indoor. Le deuxième Français qui participe au X-Trial Marseille, Alexandre Ferrer, est aussi du cru. Ce bon niveau est lié au très bon travail des clubs locaux qui savent attirer les pilotes et créer une émulation.

Comment la Ligue PACA de motocyclisme aide-t-elle ces clubs ?

Nous allouons des subventions pour aider aux frais de médicalisation et donnons du matériel, comme des ordinateurs, aux clubs pour aider à organiser les épreuves. Nous leur mettons aussi des bénévoles à disposition. L’émulation, c’est grâce aux clubs. À la Ligue, nous avons été élus pour continuer de les promouvoir.

Comment travaillez-vous avec les jeunes pour maintenir ce bon niveau ?

Tous nos stages de ligue se déroulent systématiquement en présence de pilotes de haut niveau qui prennent les jeunes sous leur aile. C’est l’avenir. Nous en organisons dans tous les départements mais le plus souvent dans le Var grâce à sa position centrale. Benoit Bincaz, par exemple, a participé à nos stages et a progressé. La Ligue essaye de rentrer dans les établissements scolaires mais c’est difficile. Nous y allons de temps en temps avec des motos électriques pour montrer ce qu’on arrive à faire. Le plus souvent, nous venons à des réunions dans des petites villes pour faire des démonstrations. Nous travaillons avec les clubs pour ramener des jeunes. La Ligue organise aussi un championnat de mini-trial pour les enfants de 6 à 9 ans sur des motos électriques et dans des endroits restreints.

> Plus d’informations sur x-trial.com
Ce sport attire-t-il aussi un public féminin ?

Il y a une progression dans les inscriptions des filles en bas âge, puis vers l’adolescence, comme les garçons, elles s’intéressent à d’autres sports. Au niveau national, il y a des femmes plus fortes que les hommes. Le trial est un sport technique ; il faut travailler pour progresser. Quand il faut monter un rocher en moto, si on n’a pas la technique, on tombe. C’est un sport difficile mais magnifique.

Rencontrez-vous des obstacles pour faire vivre le trial dans la région ?

C’est difficile de trouver des terrains pour s’entraîner en Provence. Pourtant, le trial n’est pas un sport bruyant et il ne détruit pas. Quand nous organisons un championnat, nous débroussaillons pour que les pilotes puissent s’exprimer. Les épreuves de championnats du monde et d’Europe demandent des budgets conséquents. Heureusement, les institutions, dont le Conseil régional, nous accordent des subventions. Nous en avons besoin, sinon nous ne pourrions pas organiser ces épreuves.

Propos recueillis par Leslie Mucret
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