Yannick Borel : « Je peux rivaliser avec les meilleurs »

Yannick Borel of France celebrates his victory competes during the Men's Epee World Cup, Sncf Reseau Challenge, at Salle Pierre Coubertin on May 13, 2017 in Paris, France. (Photo by Anthony Dibon/Icon Sport)

Fin mai, Yannick Borel a remporté le Grand Prix de Cali, en Colombie, comptant pour la Coupe du monde d’épée. Entretien avec l’escrimeur Guadeloupéen de 29 ans.

 

Que représente ce trophée pour vous ?

De le remise en question après ma déconvenue au Challenge SNCF Réseau. J’ai effectué un travail avec mes entraîneurs pour déterminer ce qu’il fallait que j’améliore. Mentalement, j’ai évoqué le sujet avec mon préparateur. J’ai ainsi pu m’exprimer à un meilleur niveau.

Quel a été votre parcours dans ce Grand Prix ?

J’ai remporté mon premier match contre un jeune français. Ce n’est jamais évident de jouer contre un compatriote. Après, j’ai éliminé un Kazakh qui m’avait posé problème à Vancouver par le passé. Au 3ème tour, je me suis imposé 15-13 contre un Sud-coréen, avant de sortir un Suisse en quart. Je l’ai mis dans l’inconfort d’entrée. En demi, j’ai battu le champion olympique sans avoir mené une seule fois au cours de la rencontre. Enfin, en finale, je me suis défait de Byeungchan Jung, en me mettant à l’abri assez rapidement.

Quelques semaines auparavant, vous aviez perdu dès votre entrée en lice dans le Challenge SNCF Réseau, face au Sud-Coréen Jongkwan Na. Comment expliquez-vous cette contre-performance ?

A cause du stress que je me suis mis tout seul, parce que je jouais à la maison. J’avais trop envie de bien faire. Pourtant, je savais que j’avais les moyens d’aller chercher une victoire. Mais ce n’est pas grave, car l’épreuve de Cali m’a permis de gagner plus de points que si j’avais remporté le Challenge SNCF.

Prochainement, vous allez participer aux championnats d’Europe (17-21 juin à Novi Sad en Serbie) et aux Mondiaux (19-26 juillet à Wuxi en Chine). Quels seront vos objectifs ?

J’ai gagné les « Europe » les deux dernières années. Je vais donc les aborder comme en 2016 et 2017. Je vais tenter de garder l’état d’esprit conquérant que j’avais à Cali. Aux mondiaux, j’aimerais briller en individuel, ce qui n’avait pas été le cas l’an dernier. Je veux montrer que je peux rivaliser avec les tous meilleurs.

Qu’en est-il de vos pépins physiques ?

Je dois me faire opérer d’un ligament en août. Je suis gêné quand je n’ai pas de strap. Mais, cela ne m’empêche pas d’aller chercher les plus belles places. Je suis blessé, j’assume. J’ai pris la décision de finir la saison.

Propos recueillis par Arnaud Lapointe
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