Yoan Antonac : « J’ai hâte d’y être »

Photos prises lors du Challenge de France 2018 et Cinquième match de poule (MB5) entre les barracudas de Montpellier et les Templiers de Sénart, au Vipères Park, à Valenciennes.Les templiers remportent la rencontre 11 à 10.

Il y a quelques jours, le baseballeur Yoan Antonac signait un contrat professionnel avec la franchise américaine des Philadelphia Phillies. Une véritable consécration pour le natif de Montpellier, formé chez les Barracudas puis pensionnaire du Pôle Espoir (CREPS)…

 

Yoan Antonac, vous êtes le septième joueur français de baseball à signer avec une franchise MLB. Avez-vous réalisé tout ce qu’il vous arrive ?

Oui et non. Bien évidemment, je suis très heureux. C’est beaucoup de bonheur, c’est clair. Après, je ne sais pas si je réalise vraiment, je pense que ce sera le cas quand je serai là-bas et que je commencerai à jouer.

À seulement 17 ans, signer avec une franchise américaine est déjà une belle consécration…

Oui, c’est vrai. J’ai beaucoup travaillé, pendant longtemps. Je suis passé par différentes structures pour continuer à évoluer. Toutes ces expériences m’ont permis de progresser et de grandir. Donc c’est clair que quand on s’est tant entraîné, quand on a travaillé tous les jours et que l’on atteint enfin notre objectif, c’est forcément une grande satisfaction.

D’autant que vous êtes arrivé dans le baseball un petit peu par hasard, en vous baladant à Montpellier avec vos parents…

Exactement, le terrain était à côté de chez moi. On a un peu regardé et j’ai rapidement été séduit. Frapper et lancer la balle, ça m’a immédiatement plu.

À quoi vous attendez-vous lorsque l’on se retrouve aux portes de la Major League ?

Déjà, je n’y suis pas encore, je vais démarrer avec les équipes réserves. Il me reste encore pas mal d’étapes à parcourir mais c’est évident que c’est une grande joie. Ce sera déjà très différent de ce que j’ai toujours vécu en France. Je vais découvrir un autre monde, un autre milieu. Tous les joueurs seront très talentueux, tout le monde pourra prétendre à monter en Major League, même si beaucoup de joueurs n’y arriveront jamais. Il faudra beaucoup travailler et faire ses preuves.

On imagine que vous devez avoir un peu d’appréhension à l’aube d’une telle expérience…

Oui, il y a en a toujours un peu, mais je ne m’inquiète pas vraiment. L’appréhension que l’on peut avoir, c’est juste de partir un peu dans l’inconnu. Mais bon, c’est également une grosse excitation de vivre tout ça. J’ai hâte d’y être.

S’entraîner à Montpellier, chez vous, vous a aidé dans votre progression ?

C’est toujours plus simple de s’entraîner dans sa ville, d’être à la maison. Et puis avoir sa famille à ses côtés, c’est également important pour grandir sereinement. Après, j’étais à Toulouse lors des trois dernières années. Comme ce n’est pas loin, cela n’a pas posé de problème. Même s’il y fait moins beau (rires).

Que peut-on vous souhaiter à court et moyen terme ?

Tout d’abord, sur le court terme, ce sera de faire une belle saison, de bien jouer et de progresser. J’espère m’améliorer dans tous les comportements du jeu. Après, à moyen terme, ce sera de grimper les échelons petit à petit pour espérer jouer un jour en Major League. C’est mon objectif, c’est pour cela que je travaille.

Propos recueillis par Bérenger Tournier

 

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